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  • Un petit bout d'histoire

     

     

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    Ce passage est extrait d’un article paru dans le numéro 1147/48 du JEUNE AFRIQUE le 29 Décembre 1982 :

    Tout sur Sabra et Chatila

    je n'ai trouvé que la dernière page, je cherche le reste,

    …..

    - Jeudi à 15 heures, Drori appel Sharon pour lui annoncer que tout est prêt pour l’opération.

    - Jeudi à 17 heures, quinze à vingt cinq jeeps fournies par les israéliens et transportant quelques 150 miliciens pénètrent dans les camps palestiniens avec la bénédiction des barrages israéliens, un homme commande ce premier convoi : Elias Hobeika.

    - Jeudi à 19h30, une réunion spéciale du cabinet israélien approuve l’entrée des milices chrétiennes dans les camps. La discussion dure exactement cinq minutes.

    - Jeudi à minuit, la radio militaire israélienne annonce que « l’armée a décidé que les tâches de nettoyage de Sabra et de Chatila seront confiées aux Phalanges »

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    L’armé israélienne couvre les phalanges et leur fournit un soutien logistique

    Mercredi à midi, Tsahal avait hermétiquement bouclé tous les camps pour ne laisser passer que les assassins, le lendemain. Le soir de ce même jour les occupants coupent l’électricité. L’artillerie et l’aviation lancent des fusées éclairantes à grande cadence pour permettre aux miliciens d’exécuter leur basse besogne. Auparavant les israéliens ont tiré des obus pour intimider la population.

    Vendredi, quelques centaines de malheureux, qui essaient de fuir, sont repoussés par les barrages israéliens, alors que de nouveaux miliciens pénètrent dans les camps. Lorsque les Phalangistes terminent leur « travail », samedi matin, l’armé israélien leur sert un bon repas avant qu’ils ne retournent chez eux fiers de leurs « exploits ».

    La boucherie aura duré du jeudi 16 septembre à 17 heures au samedi 19 à 10 heures.  Amnon Kapéliouk établit ainsi le bilan de ses quarante heures de folie : environ 2000 cadavres retrouvés, auxquels  il convient d’ajouter quelques centaines de corps ensevelis dans des fosses communes ou sous les décombres des maisons détruites. Au bas mot 3000 palestiniens et libanais, sur les 20000 que comptent les deux camps, soit 15%, ont été assassinés. Il faut compter encore quelques centaines de disparus emmenés vers le sud dont beaucoup ont dû être massacrés en cours de route.

    Les israéliens savaient parfaitement ce qui se passait dans les camps

    Ils ont observé quarante heures durant le carnage du septième étage d’un immeuble de l’armé libanaise. Jeudi à 23 heures, le chef des Phalanges transmet au général Amos Yaron ce message : « Jusqu’a ‘a présent 300 civils et terroristes ont été tués. » Rapport aussitôt transmit à Tel-Aviv.

    Les soldats israéliens rapportent avoir vu d’on ne peut plus la tuerie. Tous reçoivent un ordre formel : ne pas intervenir.

    Plus grave l’état major du Tsahal était directement informé. Le correspondant militaire du journal Haaretz Zeev Schiff, a prévenu le ministre des communications Zippori, dès vendredi matin que des massacres se déroulent dans les camps. Ce dernier a prévenu à son tour, le même jour, le ministre des affaires étrangères, Yitzhak Shamir, sans résultat.

    Devant le Knesset, Sharon affirmera qu’il a fait arrêter les massacres dès le vendredi. Il a menti : le même jour, les phalanges renforceront leurs troupes. Alerté par le général Amos Yaron, commandant du front nord le général Drori demande vendredi à 11 heures, des explications à l’officier de liaison phalangiste qui lui répond : « Certains de nos commandant ont perdu le contrôle de leurs hommes. » Drori donne des instructions pour que les tirs cessent mais… sans prendre de mesures pour les faire cesser.

    Alerté à son tour par Drori le général Eytan atterrit à Beyrouth dans l’après midi. Il réunit des officiers phalangistes. Après avoir écouté leurs rapports, Eytan leur a accordé un délai supplémentaire : samedi 18 septembre.

    Et Begin ? Eytan a déclaré devant la commission d’enquête  que le premier ministre israélien l’avait appelé samedi matin à 9 heures pour lui faire part des plaintes américaines sur ce qui se passait dans les camps. Begin prétendra l’avoir « oublié » et n’avoir appris les massacres que par… un bulletin de la BBC le samedi à 17 heures ! La commission d’enquête du juge Yitzhak Kahane ne croit pas à son innocence et l’en a prévenu.

    L’état major israélien contrôlait bien la situation qu’il a pu arrêter les massacres le samedi à 10 heures tapantes. Sans tirer un coup de feu, sans envoyer un seul soldat israélien dans les camps.


     

  • Saint-louis de Carthage

    « Louange à Dieu l'Unique, auquel retournent toutes choses !
    Nous cédons à perpétuité à Sa Majesté le roi de france un emplacement dans la Mamlaka, suffisant pour élever un monument religieux en l'honneur du roi Louis IX à l'endroit où il est mort. Nous nous engageons à respecter et à faire respecter ce monument consacré par le roi de France à la mémoire d'un de ses plus illustres aïeux. Salut de la part du serviteur de Dieu, Hussein-Pacha-Bey. Que le Très-Haut lui soit favorable ! Amen.
    Le 17 de safar de l'année 1246. Fait au Bardo le 8 août 1830. Au consul général Mathieu de Lesseps »

     
    C'est sur la colline de carthage, qui porte le nom grec de Byrsa ou "peau de boeuf", que le roi Louis-philippe Ier ordonne l'édification de la chapelle Saint-louis, en l’honneur du roi qui mourut de la peste en 1270, durant la 8ème croisade. Aux côtés de cette chapelle le cardinal Lavigerie fait construit en 1893 une cathédrale, actuellement reconvertie en un lieu de culture.
     
    cette inscription, gravée sur une facade: "SCHOLA MVSIV CARTHAGIENSIS INDEO PAX ET CONCORDIA SIT CONVIVIO NOSTRO", j'ignore ce que c'est

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  • Petit hommage au roi de la pop

    6a00d8341d65e953ef00e554945e828834-800wi.jpgIl n'y a pas de fin, il n'y a pas de début, juste un amour infini de la vie et l'amour c'est la seule chose qu'on emporte avec soi.
    L'amour de tous ses fans.
    Reposes en paix Michael JACKSON. 

     

  • Pour une étoile dans un cordon cuire

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    publiée par Makhila, Ghariba Djerba

     

     

    Un bel après midi ensoleillé de juillet, il y'a plus de deux ans, j’étais en train de déjeuner avec un charmant dentiste français, on résidait au même hôtel à Hammamet, on parlait de généralités, des dentitions, des faux bijoux, et puis j’ai regardé spontanément son cou, il portait un collier en cuire dont le pendentif est caché sous le T-shirt, j’avais envie de savoir ce que c’était, mais je n’ai pas osé lui demander.

    Après le déjeuner, j’ai gagné ma chambre pour une sieste et il est parti prendre un bain de soleil, le soir on s’est croisé dans une allés pavée de galets, il revenait de la plage, torse nu, j’ai regardé de nouveau son cou, une petite étoile dorée accroché au cordon cuire, une étoile de David. J’ai fait semblant de ne pas la voir, c’est discourtois de viser les détails, ça pourrait l’offenser.

    Il m’a regardé, j’ai souri pour m’excuser, j’étais odieusement curieuse, mais ce fut un peu tard, il était déjà outré. J’ai avancé pour partir, il s’est retourné, m’a pris le bras, et m’a dit : Qu’est ce qui ne va pas mademoiselle?- j’ai dit : non tout va à merveille !! A ma grande surprise il me sorte : je le savais, vous êtes anti-sémiques vous autres aussi!! , je m’attendais à un commentaire sur l’indiscrétion dont j’ai fait témoin, jamais à ce genre d’accusations, surtout que je n’ai aucune circonspection contre les juifs, ou quiconque, d’ailleurs à part les criminel de l'humanité sionistes ou autres. Je n’ai pas à me défendre, je me suis contentée de dire : mais monsieur vous vous trompez, on ne peut pas l’être, simplement on est un peuple sémique nous aussi !!!

    Ce malentendu m’a ébahit, parce que la Tunisie est une exception, un pays arabe, relativement étroit, abrite en son sein, juifs et musulmans qui s’entendent à merveille, une minorité juive certes, ce qui reste après l'exode et le guerre des six jours, mais extrêmement fusionnée dans la société, « c’est même à Djerba qu’on peut faire l’une des rencontres les plus étonnantes que le monde actuel puisse proposer, des juifs et des musulmans qui ne se haïssent pas, une communauté juive vit en effet dans l’ile depuis vingt six siècles, vingt six siècle de la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor. »

    Comme même depuis peu quelque chose parait avoir changé, Djerba compte de moins en moins d’habitants mais c’est de loin à cause de la présence des juifs, les rapports que les juifs entretiennent avec la population musulmane sont amicales, Israël n’intéresse pas les juifs djerbiens, « ce caractère tunisien qui met d’ailleurs une si grande opiniâtreté a affirmé qu’il ne ressemble en rien à celui par exemple des pays frères tel que l’Algérie ou l’Egypte. »

    Ce discourt du président Bourguiba lors d’une interview, il y’a plus de vingt ans, avec le journaliste français qui a écrit les passages que j’ai emprunté, confirme ces propos : «  Les peuples arabes du moyen orient que j’ai connu depuis longtemps, une vingtaine d’année, c’est autre chose, une autre mentalité, ils vivent un peu dans le sentiment, dans la passion, parfois dans l’irréel, le complexe et malheureusement il n’y a pas de leader assez courageux assez honnête, pour aller à contre courant et essayer de montrer ce que j’ai fait en Tunisie, essayer de freiner un peu cette tendance à la pensée irréelle, pour amener les jeunes, les cadres, à une conception plus saine de la réalité et à un sens de l’efficacité sans lequel les mots n’ont aucune espèce de valeur, ça viendra peut être… »

    Les tunisiens sont ouvert et convivial, les autres ne changent pas, ça viendra peut être…

     

    La photo : Le vieil homme est un tunisien, on le connait à première vue grâce sa chéchia sanguine, juif ou musulman, on doit se crever les yeux pour voir si le livre est en arabe ou en hébreux. La faïence, celle d’une mosquet ou d'une synagogue, c’est moi qui le dit, c'est la Ghariba. Les images en parlent mieux de la Tunisie.

     

     

     

  • Divanphile ou fille seule!

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    insomniac, Daniel GIRAUD.

     

     

    Parfois, comme ce soir, je lutte pour dormir.

    L’insomnie me torture, et la cause c’est le lit ! Bizzard non !

    Mon petit lit pourtant douillé, mais vide.

    Et bien je n’aime pas les lits, pour dormir je préfère les divans, c’est chouette.

    Un lit c’est toujours aplati et vaste, un divan est plus étroit certes, mais c’est accueillant, avec ses reliefs, je me sens enveloppée, j’enfouis mon visage dans le dossier, peu  confortable  toutefois adorable ! Ça me rappelle d’ailleurs les gens qui aiment les chats, ils se frottent les mains et les joues contre les boules chaudes de fourrure vivante sans craindre les griffes.

    Je n’aime pas trop les chats, je préfère les chiens, encore plus les divans.

    Chatophile ou « divanphile »  on cherche tous un refuge, on manque de tendresse et ça craint, quand on a son lit vide mais pas son cœur, on a du mal à dormir.

    Ah je veux un divan là tout de suite !!!  Quoique, j’aurai besoin du divan des mensonges du docteur Ernest Lash.


  • La chasse aux rêves

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    J’ai perdu mon enfance ! – c’est normal, j’ai vingt quatres ans.

    Oui mais mon enfance c’est fini, je m’ennui dans ce monde adulte, je suis tel une pêche verte, ni fleur ni fruit mûr, âpre dure immangeable, coincée entre deux mondes différents, et je m’ennui.

    Je m’ennui parce que j’ai perdu mon insouciance, parce que le monde des adultes manque d’imagination et d’innocence, un monde sec, vide, incolore et froid malgré tout ce qu’ils ont pu endurer  pour l’embellir.

    Les enfants, eux, ne fournissent aucun effort pour ceci et ils sont dans les nuages, même les plus laids et les plus infortunés profitent de leurs vies.  

    Dans ce mode magique tous ce qui peut exister de différences s’effond.

    Quand j’étais enfant je m’endors rapidement, je m’endors pour voyager dans une bulle de savon qui atterrisse dans le pays des merveilles, où tout est envisageable, là bas le lièvre de Mars me servait de guide, je reconnaissais Alice et ses clés, les chaussures de Cendrillon, les longues mèches d’or de Rapunzel, la queue argentée de la petite sirène et le sourire de cerise de Blanche neige. Mille et une nuits s’ouvrent devant mes yeux curieux avides de beauté et de magie.

    Que Dieu bénisse les grands messieurs, Disney, Carroll, Perrault, Dumas, les Grimm's et compagnie !!

    A mon âge relativement jeune, je ne peux plus dormir comme avant, c’est normal quand je pense à toutes les terreurs de l’humanité avant de sombrer dans les cauchemars de la nuit, les portes du pays des merveilles se ferment, elles sont gardées par des ogres, des trolls, des dragons, des sorcières et toutes les maudites créatures expulsées comme moi du paradis enfantin.  

    Et je me réveille le matin avec la tête alourdie de sommeil et de vertige.

    Parfois j’ai tellement mal  que je crains dormir ou me réveiller, parce que dormir c’est chercher un rêve perdu.

    Et se réveiller c’est affronter la réalité qu’on n’a pas trouvé son rêve perdu, se  réveiller c’est recommencer à penser comme adulte, à affronter la réalité, à songer à l’avenir, à la vie, aux taches à accomplir, et on réalise qu’on n’est plus fait pour rêver comme les enfants.

    Alors je préfère rester coincée dans le sommeil jusqu’à trouver le rêve, ou me tenir vigilente et éveillée pour réaliser mes rêves d’adulte.

    Lequel est plus réalisable, je n’en sais rien !!


     

  • Lettre à l'homme qui est parti

     

    04 AOUT 2008

    Mon cher,

    Que c'est triste Tunis quand tu n'y es plus!

    Je ne vois pas l'intérêt de continuer à me réveiller à brosser les dents à manger, peut être je le fais instinctivement... mais ça devient pénible.. pourquoi je regarde le miroir?... quelle importance d'être belle si je ne le vois plus dans tes yeux...je suis coincée dans le passé j'arrive pas à admettre que le temps passe ce n'est plus la semaine dernière...mais tu hantes mes pensées, chaque cellule en moi te réclame, je vis pour t'aimer..

     

    Je revis nos rencontres, nos baisers, nos joies, nos disputes...ce qui me console c'est que tu éprouves la même chose.

    Mon amour...une joie partagée est une double joie un chagrin partagé est un demi chagrin...

    On partage la peine...intéressante cette peine pendant qu'on souffre on ne s'ennuiera pas...je me souviens de la derniére soirée... on dansait, tu me serrais, tu donnais l'impression d'avoir possédé le monde, j'avais le cœur en miettes!!

    Je me souviens que tu n'aimes pas que je traine derrière toi je t'avais pas dit que j'adore mettre les pieds là ou tu met les tiens j’adore suivre tes pas, aujourd'hui mon amour je suis perdue je n’ai plus de pas à suivre…

    Je ne me lasse jamais de te regarder marcher, manger, rire, boire, conduire, danser, je mobilise mes sens au maximum, je t‘observe intensément, j’écoute le moindre de tes bruits, je m’enivre de ton odeur.

    J’adore voir ta confusion quand je me plonge dans le silence.. tu étais prêt à tout pour le briser, quand parfois tu ne trouves pas les mots qu’il faut toi le roi de l'éloquence…

    Si tu savais combien je t’aime, ceci frôle la vénération! Si tu savais que tu représentes tout ce que «homme » peut présenter, mon amour mon père mon frère mon enfant mon ami mon confident.. je n’ai plus besoin d’avoir un autre homme dans ma vie…

    Si tu savais que j’étais prête à tuer pour que tu restes. si tu savais que j'ai toujours été jalouse à en mourir et que ça m’obsède et que je fais un effort de géant pour ne pas te le montrer et que je le sens à chaque fois qu'un être humain te touches, ça me fait honte parfois..

    Si tu savais mon amour que la vie n’a aucun sens loin de l’espace de tes bras.. qu’il fait froid et noir ici..

    Il faut que je m’arrête ici, je ne vois plus l’écran, mes larmes le brouillent...

    P.S: J’irai manger au restaurant de la derniére fois, au moins manger aura un sens…pèlerinage.

  • Air latino


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  • AL FATIHA

    AU NOM DE DIEU CLEMENT ET MISERICORDIEUX

    Louange à Dieu, le maître de l’univers, le clément, le miséricordieux

    Souverain au jour de la rétribution

    C’est Toi que nous adorons, c’est Toi dont nous implorons le secours

    Dirige nous dans sentier droit dans le sentier de ceux que Tu as comblé de Tes bienfaits

    Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni de ceux qui s’égarent

      

    Je trouve cette sourate universelle, monothéiste simplement. L'ouverture du Coran, une ouverture pour toute oeuvre, toute oeuvre a une ouverture, ingéniosité!

     

  • La peur aux trousses

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    Ce soir j’ai peur, j’écoute le fameux Yumejis’s theme, seule chez moi, il fait froid, c’est janvier.

     J’ai peur, j’ignore pourquoi j’ai peur, mais je pense à la peur elle-même, Dieu quelle force !

    Bouleversante , envahissante, ravageant… la peur  dans son plus haut étage, pas celle que je sens ce soir, celle que seulement quelques moments de la vie peuvent en être marqués, une peur qui se sente dans l’air comme une odeur familière de sang pourri, des endroits humides, sombres et moisis, elle remonte brusquement des profondeurs de l’âme sans que la personne qui l’éprouve réalise qu’elle pue la peur, sans que le visage de cette personne reflète ce qu’elle endure.

    Une odeur infecte, fétide qui remplit l’atmosphère, discrète presque inaperçue, mais d’une puissance affreuse. Rares sont les gens qui la captent mais une fois perçue, on ne peut pas l’ignorer.

    C’est comme se trouver dans une foule, des personnes différentes mais ordinaires, des visages inconnus, atones, presque inexpressifs, on a l’impression subitement que quelqu’un est engourdi par la peur, souvent on ne peut pas l’identifier mais il est là, on ne se trompe pas, il pette la peur, il y’a cette odeur acerbe qui se faufile entre les corps pour atteindre nos sens, on ne cherche plus sa source, on est submergé par les mêmes sensations, un frisson parcoure le corps, une goutte de sueur froide coule au long du dos comme un serpent, des fourmis aux bouts des doigts, le coeur alourdi de sang s’écrase contre l’estomac, on veut pleurer ou courir, sa langue se noue, ses yeux se fixent sur un point de l’espace évitant de coincer les regards des autres, on se tient à peine debout perdant sa force et sa raison, toutefois, son visage reste calme.

    Ceci ne dure que quelques secondes, on est immobile face à un instant si fragile, puis on reprend son souffle, on se demande où est ce qu’on était, on se rappelle sa peur, mais rarement de ce qui l’a provoqué.

    Et l’odeur, quel odeur ?? On rigole, on se traite de paranoïaque, et on oublie.

    Pourtant, on l’a senti, est-ce une sorte d’amnésie sélective ? Le cerveau supprime le message pour réduire la souffrance. Mais l’odeur et son origine, l’inconnu et sa peur bleue, on n’y pense plus, une fois débarrassé de ses émotions futiles on continu sa route, et derrière, la peur hante une personne dépourvue d’amnésie.

    Je n’imagine pas ces choses, cela m’est arrivé à moi, c’était un après midi d’automne, j’ai arpenté par erreur une ruelle de la Médina de Tunis, une ruelle étroite qui serpente, on ne voit pas son débouché, j’ai poursuivi mon chemin sans me sentir égarée, ce n’est pas la première fois que j’engage une rue dont l’issue m’est inconnue, à la Médina on est toujours perdu, c’est ce qui fait sont charme, on fini toujours par se trouver sur un chemin familier, alors j’ai marché à pas tranquille, absorbée dans mes pensées,  la rue déserte ombrée, j’admirais les fenêtres en fer  forgé des étages, les portes fermées, sauf une, je l’ai remarqué au moment de baisser les yeux, elle était devant cette porte entrouverte, une femme menue, accroupie, reposant son visage sur une main, visage pâle mais serein, sa vue m’a un peu surpris, je commençais déjà à apprécier la rue dépeuplée, j’ai continué à marcher arrivant à son niveau, une brise d’air confiné et froid m’a frôlé la joue, mon cœur a sursauté comme un oiseau qui s’envole, du coin de l’œil j’ai rencontré ses yeux vides, rien en elle ne le montre, mais pour moi elle était la peur incarnée, et cette odeur sordide, convoque un souvenir d’enfance, un puits abandonné, une petite fille qui se penche, une masse d’air frais chargée d’une odeur inconnue et très répugnante souléve ses cheveux frisés, la vue d’un chien gonflé qui flotte à la surface d’une eau noire, c’était le jour où j’ai accordé à la mort une odeur, celle des cadavres en décomposition.

    Cette femme aux yeux vides, m’a regardé et j’ai su qu’elle  a su que je savais qu’elle avait peur. J’ai accéléré le pas, mais sa peur m’a suivit, elle s’est approché de ma nuque, et m’a léché la peau, et j’ai vécu ce moment bref et tranchant, mon cerveau ne m’a pas épargné ce supplice.

    Je n’oserai jamais repasser par cette rue, mais la peur n’habite pas là bas elle me coincera un jour dans l’endroit où je m’attendrai le moins, et elle me montrera ce dont elle est capable de faire.

    Saurai-je la regarder plein dans les yeux ??

    Oh Dame peur !! Vous ouvrez l’enfer devant nos yeux !

  • Bonjour délices

    358501757_1a00ed58f5.jpgAu saut de lit, une douce odeur suave de croissant chaud me chatouille les sens, au lieu d’avoir l’eau dans la bouche, je pense plutôt au premier café-croissant, aux turcs  vaincus, aux sacs de café laissés derrière, aux boulangers de la ville, aux viennoiseries… et je me dis si les turcs n’ont pas échoué à s’emparer de Vienne, on aura jamais connu ce délice qui gâte nos réveils matinaux.

    Un croissant aux amandes de chez Frédéric Comyn, meilleur croissant de Paris, un "caffe latte bio" de chez Mellqvist Kaffebar, le café shtockholmien de l’héro de Millénium, et une table à la grand’ place de Bruges.

    On quittera la vie volontiers après. 

  • Ils ont dit, j'ai dit....

    adameve1.jpgOn ne change pas la vie c’est la vie nous change, l’on nait une page blanche, l’on fini une page brulée. Quand je pense à tous les hommes qui ont pensé, analysé, développé des avis sur la vie, je ne peux que me sentir microscopique et voir mes propres pensées de minuscules gouttelettes dans l’océan sans fin de la mémoire de l’humanité, cet océan n’est autre que des gouttes comme les miennes qui se déposent et s’évaporent infiniment. Par moment j’aie l’impression de me noyer dans cet océan, je découvre en moi une personne presque inconnue, je découvre que l’âme humaine est un océan aussi profond, pas nécessaire d’observer et étudier plusieurs personnes pour l’admettre, ma personne me suffit amplement, je l’exploite,  je la guette, je la dissèque et je suis loin de l’admirer mais je ne peux pas prétendre que je la déteste, on est jamais objectif quand il s’agit de soi.

    Comme d’habitude, je cherche une définition pour mon être, je pense que c’est de mon devoir de trouver des explications et définitions pour tout ce qui m’entoure, faute à ma formation de biologiste, et à ma surprise je n’arrive même pas à cerner ce que j’aime et ce que je n’aime pas tellement c’est compliqué !!!!

    La philosophie me rend malade, l’existentialisme, et le méchant Sartre…

     Je préfère plutôt parler de Darwin, plus ouvert cet homme ! Et en l’évoquant je réalise que j’ai développé une certaine dérivée  de sa théorie, imprégnée par la culture musulmane, forgée dans les fourneaux de la science, ouverte et tolérante par nature, j’ai une capacité bizzare à accepter et mélanger des idées différentes contradictoires parfois pour en dégager une zone de « transit libre ».

    En ce qui concerne l’évolution, je pense que Dieu étant le plus grand savant, puisque créateur, a lui-même manipulé le processus de l’évolution, Dieu a crée la vie, au début ce n’était pas la vie comme on la connait maintenant, au début Dieu n’a pas décidé comment sera sa sublime créature, la plus parfaite, la mieux adaptée, la plus belle, IL a crée la vie, et Il l’a mi dans son immense laboratoire : la Terre,  et depuis, sur cette entité de base,  Il a agit, corrigé, retouché, ajouté, effacé, fusionné, augmenté, transformé, manié, éliminé, converti, rénové…  et la vie a changé la vie a évolué, le model final a été mis à terme par l’apparition des premières  espèces d’hominidés dérivant ,selon les preuves -très logiques de Darwin, d’autres espèces apparentées les unes aux autres, dérivant tous de la première unité de la vie, une seule et unique, une cellule.

    A ce niveau Mr Charles Darwin, n’a eu pas tort.

    La touche finale, Dieu récupère son model final, lui souffle une âme, ceci ne veut pas dire qu’il n’en avait pas avant, mais une âme comprend une raison, une conscience de ce qui l’entoure, une langue qui parle, un cœur qui bât différemment des autres créatures, c’est un Homo sapiens sapiens, c’est Adam un homme qui devrait peupler la Paradis… loin d’être parfais et infaillible, il s’est avéré pas digne du paradis…et on connait le reste de l’histoire.

    A ce niveau les textes sacrés n’ont pas  tort.

    Darwin a juste découvert comment Dieu a mis au point la structure du model, les textes sacrés ont raconté le reste de l’histoire, la partie que nos cerveaux  génies ne peuvent pas deviner.

    Tout le monde a raison, le tout fait l’histoire complète, Oh que c’est simple la vie !!!!

    Je me demande si aucun idiot n’a pensé à cela avant que je le note sinon j’irai vite réclamer mes droits d’auteur.

    Le désespoir nous fait dire des choses stupides, un jour Adam avait dû perdre son côte, Eve a vu le jour.

    Un jour j’ai perdu mon Adam et je préfère mille fois l’échanger contre un côte ou même en garder le nécessaire pour survivre et donner le reste pour le récupérer.

    D’ailleurs j’ai mal aux côtes depuis.

     

     

  • Histoire du paysan de Makter

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    MAKTAR

    On a découvert à Makter, l’ancienne Maktaris, une inscription archéologique de grande valeur, c’est l’épitaphe d’un paysan qui raconte sa vie, avec un accent de sincérité plein de saveur :

     «  Je suis né, dit-il, d’une famille pauvre, mon père n’avait ni revenus, ni maison à lui.

    Depuis le jour de ma naissance, j’ai toujours cultivé mon champ, ma  terre ni moi n’avons pris aucun repos. Lorsque revenait l’époque  de l’année où les moissons étaient mûres, j’étais le premier à couper mes chaumes, lorsque passaient dans la compagne les groupes des moissonneurs qui vont se louer autour de Cirta, la capitale des numides, ou dans la pluie qui domine la montagne de Jupiter, alors j’étais le premier à moissonner mon champ.

    Puis quittant mon pays, j’ai, pendant douze ans, moissonné pour autrui sous un soleil de fer, pendant onze ans, j’ai commandé une équipe de moissonneurs et j’ai fauché le blé dans les champs des numides.

    A  force de travailler, ayant su me contenter de peu, je suis enfin devenu propriétaire d’une maison e d’un domaine aujourd’hui, je vis dans l’aisance. J’ai même atteint les honneurs je fus appelé à siéger au sénat de ma cité et de petit paysan devins censeur.

    J’ai vu naitre et grandir autour de moi mes enfants et mes petits enfants, ma vie s’est occupée paisible et honorée de tous. »

    Ce passage m’a singulièrement  touché, extrait d’un vieux livre que j’ai déniché  dans le grenier d’un vieux couturier ami de mon père intitulé « Histoire de la Tunisie ». Ce paysan de l’antiquité, pouvant être mon ancêtre, évoque la persévérance et la détermination de ce peuple  tunisien parsemé  dans nos terres fertiles, qui a longtemps rempli les ventres romains.

     

     

     

     

  • Aveux de fin d'année

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    painting by Othmane TALEB

                                                                                                                                                                    31 DECEMBRE 2008
                                                                                                                                                                             

           Il n’est de plus bel instant que celui où t’écrire, j’ai décidé d’étouffer  tout caprice de dire des mots de peur de faire bondir des bêtises, cependant  je me réserve un dernier plaisir pour le dernier jour de l’année la plus émouvante de ma vie.

          Je vois le temps filer et les souvenirs défiler comme un film, depuis le premier sourire  jusqu’à la dernière  larme, je vois un homme passionnant  de qui je suis tombée amoureuse si rapidement si fortement, un homme brillant, sensible, attentionné, charismatique … un homme que je voyais le monde dans ses yeux, un homme que j’admire tant… si je l’aime comme je n’ai jamais aimé c’est parce que dans ses bras je ne me sens pas en danger, parce que je peux me sentir moi même  face à lui, cet homme que j’aime pour qui je suis prête à tout, même le quitter,  qui m’a fait accepté tant de situations difficiles  qui a tant développé mes capacités de résistance et d’altruisme,  un homme à qui je me confie, je partage mes doutes et mes erreurs, j’évoque mes fantasmes et mes souffrances, un homme fort au cœur tendre.

         Mon homme miroir, l’être le plus cher à mes yeux,  malgré tout le mal et l’amertume et les déceptions et les tours que la vie nous a joué  j’ai pris conscience qu’il m’a tout donné et qu’il n’a rien reçu… et que finalement je suis un être incapable de donner quoi que ce soit et de garder quelqu'un auquel je tiens vraiment , parce que j’ai jamais eu de quelqu'un auquel je tiens , j’ignorais ce que c’est aimer une personne au point d’aimer ses défauts jusqu’à ce que je l’amour brûlerais mon âme.

         Alor finalement, je m’en viens  à penser que je dois à cet homme un chapeau bas pour avoir vivement enchanter ma vie.

    Mon plus cher souhait c’est pouvoir aimer la vie tant que la vie garde cet homme en vie, mon rêve le plus secret c’est pouvoir revivre quelques moments  de ce film,  et mon vœu le plus précieux  c’est de ne plus jamais avoir affaire à l’Impossible.

    Meilleurs vœux de bonheur.

    Cordialement. 

  • la violence (partie I / Projet de classe)

        « Malheur à moi ! Ai-je donc  été incapable d’être comme ce corbeau et de cacher le spectacle indécent de mon frère »,  disait Caïn figé devant le cadavre de sa victime de frère Abel envahit par un très profond sentiment de remord pour avoir tué son frère cadet par jalousie,  affolé et ne savant pas quoi faire, Dieu lui envoi  un corbeau qui se mettait à gratter la terre pour ensevelir Abel. Dieu qui n’a pas accepté l’offrande de Caïn et n’a pas refusé celle de son frère qui était « parmi les pieux ». Caïn fini en meurtrier, le premier meurtrier de l’humanité, « il devint alors du nombre de ceux que ronge le remord »- Le Coran, La table servie, versets 29-33.

       Cette histoire  figurant dans La Bible et dans  Le Coran, est pertinemment  très symbolique, Abel et Caïn étaient fils d’Adam et Eve, parents de l’humanité et voir leur fils commettre un meurtre dés l’aube de l’existence humaine ne peut que confirmer l’enracinement de la violence dans l’âme humaine- Caïn révèle la haine qui hante le cœur de l’homme.

       D'ailleurs, si on décortique l’histoire de l’humanité en cherchant une caractéristique comportementale bien commune à tous les êtres humains, on ne peut qu’être frappé par l’universalité de l’agressivité, une volonté ardente de destruction qui anime le corps et ravage ce qui l’entoure, une caractéristique animale principalement , l’agressivité , une modalité de comportement qui sera connue par des actions où la violence est dominante, une force brutale qui arrache l’homme de son état de repos « calme » et l’emporte à des états de rage et d’excessive intolérance, il génère alors des actions hostiles qui imposent des contraintes à autrui et qui provoque la douleur et la peine.

       La nature de l’agressivité fut l’objet de d’une méticuleuse analyse, plusieurs chercheurs jettent un nouvel éclairage sur cet aspect trouble du comportement, sans pouvoir la cerner  entièrement à cause de son origine indéfinie –tout comme les autres comportements  qui ont longtemps accablés les spécialistes de la nature humaine.

      La violence adopte plusieurs formes, elle pourrait être directe et se manifeste  par des agressions physiques d’intensité variable pouvant découler un  geste qui fera toute la différence entre la vie et la mort, et elle peut se porter à l’égard des congénères, des animaux, peut se dériver de sa voie primitive et se manifester contre des objets ou pire se retourner contre soi, ressort inconscient de certains suicides.

       Elle peut être indirecte ne s’exprime pas à traves les gestes physiques mais par l’imposition de pratiques hostiles envers les autres ; faire circuler des rumeurs au sujet de quelqu'un, publier des calomnies, des railleries acérés, infliger des traitements discriminatifs, des peines morale, blesser la dignité, attenter à la pudeur l’honneur la liberté, cette « violence froide » est parfois plus tranchante que les agressions physiques. 

      On a souvent entendu parler de  «  la violence éducative », d’ailleurs l’union de ces deux termes est complètement dérisoire, une violence dirigée contre des enfants ! Ces pratiques de maltraitance perpétrées à des fins soit disant éducatives sont rarement reconnues par la société mais elles sont largement répandues, agresser un enfant, le terroriser, le faire souffrir, blesser sa dignité pour qu’il soit bien élevé bien poli !! Et là tous les efforts des psychologues et  des sociologues tombent à l’eau, ils doivent plutôt orienter leurs recherches pour anéantir les impacts de l’agressivité  sur les enfants et empêcher la naissance d’une nouvelle génération de « violents ». Cela dit qu’on  a longtemps cru    que l’agressivité prend forme assez tardivement dans la vie d’un être humain, maintenant on a la certitude que ce comportement se dessine à un âge très précoce- deux à trois ans, et atteint des sommets vers l’âge de vingt ans (selon des chercheurs américains).

       L’idée que les hommes apprenaient la violence a longtemps prévalu, on sait que dés la naissance certains la portent en eux incluse dans leurs gènes d’autres la reçoivent de l’environnement dans lequel ils baignent, et on ne peut pas envisager aujourd’hui le concept de la violence sans tenir compte de ces deux éléments crucials.

     De plus en plus de travaux démontrent que l’agressivité a une origine génétique, ces gènes peuvent être assez forts chez un enfant, outre l’aspect génétique, les effets de l’environnement sont capitaux.

    Un enfant qui grandit dans une famille où règne la violence ou qu’il en soit lui-même victime affronte le risque d’acquérir des comportements agressifs, la violence nait de frustration, et quand ces deux éléments réunis marquent une personne le cocktail sera fatal, d’ailleurs la pluparts des criminels ont eu ce parcours.

    Restant au sujet des enfants, plusieurs parents s’inquiètent de la relation qu’entretiennent leurs enfants avec l’univers des jeux vidéo et du cinéma, ceci devient problématique quand un jeune qui porte déjà les gènes, s’adonne à cette forme de violence virtuelle  ou spectacle, « l’alcool c’est dangereux  pour un alcoolique » de même pour la violence, mais on ne connait pas des cas d’adolescent qui serait subitement devenue agressif à cause des effets de la télévision qui est désormais   «le chwingum de  l’œil », un adolescent non violent, à cause des jeux vidéo, finit par le devenir ; ça n’existe pas.

       L’être humain commet le plus grand nombre de gestes violents vers l’âge de seize à dix-sept ans, les garçons ont  plus recours aux attaque physiques que les filles, qui utilisent une forme indirecte pour exprimer leur rage et leur frustration. La violence dépend aussi du niveau social, autant on a autrefois prétendu que la pauvreté engendre la violence autant on pense aujourd’hui le contraire, à savoir que la violence mène plutôt à la pauvreté, il est cependant encouragent de savoir que les jeunes défavorisés deviennent moins violents au fur et à mesure qu’ils vieillissent.

     

    TO BE CONTINUED.....