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A travers l'oeil magique

  • Des Femmes

    "CHACUN SA PLACE : Selon le sociologue Philippe Peissel, les caractères féminins présentent quatre tendances :

     

    1 — les mères,

    2 — les amantes,

    3 — les guerrières,

    4 — les initiatrices.

     

    Les mères accordent par prédilection l'importance au fait de fonder une famille, avoir des enfants et les élever.


    Les amantes aiment séduire et vivre de grandes histoires passionnelles.


    Les guerrières veulent conquérir des territoires de pouvoir, s'engager pour des causes ou des enjeux politiques.


    Les initiatrices sont les femmes tournées vers l'art, la spiritualité ou la guérison. Elles seront d'excellentes muses, éducatrices, doctoresses.

    C'étaient jadis les vestales.

    Pour chaque personne, ces tendances sont plus ou moins développées.

    Le problème vient lorsqu'une femme ne se retrouve pas dans le rôle principal que la société lui impose. Si on force les amantes à être des mères, ou les initiatrices à être des guerrières la contrainte génère parfois des clashs violents.

    Le but d'une femme accomplie est d'être mère et amante et guerrière et initiatrice. Dès lors, on peut dire que la princesse est devenue reine.

    Edmond Wells,

    Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, tome IV."

    Bernard Werber, L'Empire des Anges.

     

    Une pensée pour toutes les femmes qui se fêtent.

  • Shehzad Noorani

    Shehzad Noorani est un photographe free-lance bengle, née en 1966, il a couvert de grands évènements en Afghanistan, Iraq, Iran, Soudan, Sri Lanka et le Bangladesh.

    D'autres missions pour des agences comme l'UNICEF l'ont amené à plus de 30 pays d'Asie, d'Afrique et du Moyen-Orient, ses documentaires profonds ont été publiés dans les plus grands magazines et revues internationales.

    Noorani, depuis ses débuts avec la photographie en 1987, met le projecteur sur l'existence des gens vivant au plus bas de l'échelle sociale politique et économique en Asie du Sud. Il a produit de nombreuses publications, photo reportages et présentations multimédia.

    En 1999, il a remporté le prix Mother Jones  pour "Daughters of Darkness", un documentaire approfondi sur les travailleurs dans le commerce du sexe en Asie du Sud. Il a également reçu une mention honorable du "National Geographic’s All Roads Photography Program" sur son documentaire  "The Children of Black Dust".

    Ses thémes préfrérés, les enfants, les femmes, les infortunés, l'environnement, la terre martyre.

    Enfant, il a fui avec sa famille la violente guerre de libération du Bangladesh pour s'installer au Pakistan, son enfance difficile dans les rues et les usines de textile de Karachi l'ont rendu sensible aux malheurs des rejetons de la sociéte qu'il présente dans son travail.

    Je suis confuse, toutes les photos me semblent interessantes et irritantes, celles là sont assez explicites.

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    http://www.flickr.com/photos/81504640@N00/sets/

     

  • Hommage aux Oranges

    "Je me rappelle un petit bois d'orangers, aux portes de Blidah; c'est là qu'elles étaient belles! Dans le feuillage sombre, lustré, vernissé, les fruits avaient l'éclat de verres de couleur, et doraient l'air environnant avec cette auréole de splendeur qui entoure les fleurs éclatantes. Çà et là des éclaircies laissaient voir à travers les branches les remparts de la petite ville, le minaret d'une mosquée, le dôme d'un marabout, et au-dessus l'énorme masse de l'Atlas, verte à sa base, couronnée de neige comme d'une fourrure blanche, avec des moutonnements, un flou de flocons tombés.

    Une nuit, pendant que j'étais là, je ne sais par quel phénomène ignoré depuis trente ans cette zone de frimas et d'hiver se secoua sur la ville endormie, et Blidah se réveilla transformée, poudrée à blanc. Dans cet air algérien si léger, si pur, la neige semblait une poussière de nacre. Elle avait des reflets de plumes de paon blanc. Le plus beau, c'était le bois d'orangers. Les feuilles solides gardaient la neige intacte et droite comme des sorbets sur des plateaux de laque, et tous les fruits poudrés à frimas avaient une douceur splendide, un rayonnement discret comme de l'or voilé de claires étoffes blanches. Cela donnait vaguement l'impression d'une fête d'église, de soutanes rouges sous des robes de dentelles, de dorures d'autel enveloppées de guipures..."

     

    Alphonse Daudet, Lettres De Mon Moulin

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  • Le fil de l'araignée

    Le prix littéraire le plus prestigieux du Japon porte le nom d’un certain Akutagawa Ryunosuke, un écrivain, dont quelques unes de ses nouvelles sont des chefs-d’œuvre au Japon, conteur de petites histoires fichtrement fantastiques, son style rigoureux se distingue nettement dans les quelques paragraphes qui composent chaque œuvre.

    Akutagawa a mis fin à ses jours par ingestion de cyanure, me rappelant Mishima Yukio autre écrivain japonais qui s’est affligé le seppuku, je me demande comment on peut choisir de mourir quand on vit dans le pays le plus raffiné du monde!

    Le fil de l’araignée, une nouvelle d’Akutagawa que j’aime beaucoup, une histoire à la manière de Lafontaine ou des récits de la mythologie grecque, brève déchirante, faute de traductions françaises, j’empreinte cette version contée par Aizen.

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    Il était une fois un homme nommé Kandata,
    c'était un criminel au cœur froid et d'une rare cruauté.
    Il avait été voleur, escroc, manipulateur, assassin,
    et avait fini par trépasser d'une mort violente à son tour.

    Il se retrouva alors dans les ténèbres de l'enfer,
    tantôt à croupir dans un lac de sang,
    tantôt à marcher pieds nus sur la montagne épineuse.
    Il ne vit autour de lui, que l'obscurité s'étendant à l'infini,
    dans un océan de souffrance.

    Plus haut, quelque part
    dans une bulle universelle du cosmos,
    L'araignée du paradis terrestre, l'amie de Shaka,
    l'être absolu de lumière et d'éveil, dit:

    "cet homme mérite peut-être d'être sauvé,
    Par son unique bonne action, il a contribué à épargner
    le minuscule insecte que je suis:
    Au lieu de m'écraser,
    il m'a laissée en vie."

    Shaka ne parla point.
    Mais acquiesça de la tête.
    La petite araignée tissa alors son fil
    qu'elle laissa descendre le long du puits.
    Le fil d'argent descendit profondément dans les abîmes,
    dans cet interminable tunnel.

    L'homme recourbé par le poids de la douleur,
    souffrait de toute son âme,
    quand soudain il vit une lueur et leva la tête.
    Un minuscule point de lumière brillait tout en haut,
    au dessus de sa tête.

    Il vit alors un mince fil argenté,
    brillant d'éclat dans l'obscurité.
    Et s'écria le cœur rempli d'espoir :

    "j'ai trouvé le moyen de sortir d'ici!...
    L'homme éclata de rire, dans un élan de folie.
    "Mais voyons voir si ce fil est assez résistant,
    pour me permettre de me suspendre à lui,
    et me hisser jusqu'en haut!"

    Il tira sur le fil, et celui-ci lui sembla étrangement solide.
    Alors il se précipita pour se hisser à la force de ses bras,
    en suivant le point lumineux au lointain.

    "J'y arriverai cette fois, ricana le bandit,
    personne ne pourra m'en empêcher!...
    c'est la chance de ma vie pour m'échapper de ce trou!..."
    Il montait, petit à petit, endurant l'effort avec peine.
    Le point lumineux lui semblait encore trop lointain.

    "J’y arriverai...j'y arriverai, grinça t-il des dents,
    plus vite...plus vite...il le faut!..."

    Soudain, il eut un doute:
    Depuis combien de temps
    était-il entrain de grimper le long de ce fil?

    Une heure?
    Un jour?
    Une année?
    Une vie?

    L'homme douta subitement avec frayeur
    de la résistance du fil.
    "Résistera-il à mon poids tout au long de mon ascension?"
    Il fut alors pris d'une terrible angoisse,
    et pour la première fois, il regarda en bas.


    L'homme fut terrifié par ce qu'il vit:
    Beaucoup d'autres, comme lui,
    attirés par la lumière,
    s'étaient agglutinés et se battaient pour attraper le fil.
    Certains commençaient déjà à monter.

    Kandata cria avec fureur:
    "C'est moi qui l'ai vu en premier! Arrêtez, n'approchez pas, redescendez!"

    Les autres âmes, avides de leur propre salut, n'écoutaient pas.
    Un amas de corps, souillé par la haine et l'avidité,
    mais habité par l'espoir continuait de s'agrandir autour du fil.

    L'homme s'empressa alors de monter de plus belle,
    Mais s'aperçut qu'une autre âme l'avait rattrapé de vitesse,
    et était parvenu presque' au même niveau que lui.

    Kandata désespéré,
    lui donna un violent coup de pied
    et le fit tomber du fil.
    Le corps chuta et fut rattrapé par les ténèbres.

    "C'est bien fait pour toi,
    jura l'homme dans l'hystérie,
    voilà ce qui arrivera à tous ceux qui essaieront de me doubler!
    Ce fil est à moi!"

    Shaka, vit son action,
    et eut le cœur rempli de compassion et de tristesse.
    Il ne parla point.
    Mais l'araignée compris, et coupa net le fil.

    Araignée du matin, chagrin.
    Araignée du soir espoir.
    La vie ne tient qu'à un fil.


  • Beauté infantile

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    J’ai vu une nuée d’étourneaux, une grande masse de petits points noirs qui planent à l’unisson, dans un rythme musical, je me suis perdue dans ce spectacle apaisant, les oiseaux !
    Je ne suis pas si sûre que ce fussent des étourneaux, d’ailleurs je ne sais pas faire la différence entre hirondelle et martinet, mouette et albatros, mésange et moineau, c’est tellement difficile !
    Je vais donc admettre qu’il s’agit d’étourneaux, les étourneaux me rappellent le film italien, « Perlasca, un héro italien », l’acteur Luca Zingaretti, avec des moustaches et une calvitie ronde, le cou entouré des bras d’un enfant espiègle, je ne me rappelle pas avoir vu des étourneaux dans le film, mais les oiseaux me font penser aux enfants, j’aime les oiseaux et les enfants, spécialement ceux qui manquent d’artifices, les plus communs, les plus naturels, les oiseaux et les enfants qu’on voit tous les jours, survolant en masse le ciel d’une ville ou dans une rue jouant aux billes.
    Ces enfants, avec un mélange délicieux d’innocence et malice, naïveté et ruse, insouciance et curiosité, sous cet air miniature, dans des corps indifférenciés d’une délicatesse immuable.
    Ces enfants me font penser à ceux de Sally Mann, Emmet, Jessie et Virginia, (
    Immediate Family) qu’elle a pris soin de saisir le quotidien de leur enfance, dégageant leurs petites personnalités frêles et énigmatiques à travers leurs corps, leurs regards, leurs jeux, elle a suivis leur croissance, elle a palpé les aspects sombres profonds et tabous de l’enfance, de la mort de la vie, elle a esquissé la sexualité de leur monde juvénile, leur sensualité, leur colère, leur amour, leur beauté.
    Elle a crée une approche nostalgique et mystique de ses enfants normaux et ordinaires en surface, c’est ce genre d’enfants qui me plait le plus, j’en étais une moi-même, une banale chenille hermétique comme les autres, mais personne n’a idée de ce qui se mijote à l’intérieur, ni de quelle couleur seront mes ailes.

     

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    PHOTOS PAR SALLY MANN.

  • Intimité

    Je me rappelle une histoire stupide, que j’ai lu dans un magazine de psychosexologie en 97 ou 98 (j’étais encore au collége!), je me rappelle clairement des détails, pourtant je ne sais pas qu’est ce qui m’a attiré dans cette histoire à cette époque.

    Voila, c’est une femme qui raconte au psychologue sa mésaventure avec son « journal intime » (je me suis dis « ban fais bien attention ne te fais jamais un ! »), la femme s'est mariée depuis quelques mois, avec son boss, de l’extérieur c’était un bon couple amoureux heureux, l’intérieur semble l’être aussi, sauf dans le journal intime de cette femme, elle vit la relation sous un aspect différent, et puis le mari a décroché un contrat dans un pays étranger et il devait partir seul pour préparer leur maison, puis elle pourra le rejoindre, lui, il était triste la séparation lui paraissait insupportable.


    Ce matin, elle était partie faire des courses, le mari s’affaira dans la maison vide en pensant aux mois de solitude qui vont venir, il a cherché l’album photo de sa chère épouse dans un tiroir et il a tombé sur… son journal intime !

    Il ignorait déjà qu’elle écrit, et il s’est demandé pourquoi a-t-elle besoin d’un journal intime, « il a cru que c’était lui son intime » lui écrira t-il plus tard, il s’est planté devant ce « truc », déchiré entre l’envie de découvrir la face cachée de sa femme, et le respect conjugal des « marges de vie personnelle ».


    Il s’est dit que rien ne vaut cette chance pour mieux connaître sa conjointe, il a donc lu, et il a relu, incrédule, terrifié, ses passages ; elle est très amoureuse de lui, à savoir le temps qu’elle passe à l’observer sans qu’il s’en aperçoive, à l’admiration qu’elle a envers sa personne, l’attention qu’elle porte jusqu’à ses minimes gestes, qu’elle décrive avec zèle, aux choses qu’elle connaisse sur lui sans qu’il ne lui en parle, qu’elle le trouve l'homme le plus intelligent, le plus beau, le plus respectueux….


    Mais il était terrifié pace que apart l’amour il y’avait une contradiction qu’il n’avait pas su expliquer, sa femme n’aime pas coucher avec lui, elle ne supporte pas qu’il la touche, elle n’éprouve aucun plaisir, elle se sent malheureuse, mais elle ment pour ne pas le blesser, elle fait toute une comédie de frissons, de gémissements, elle arrive jusqu’à l’aborder elle-même pour ne pas qu’il sache qu’en réalité elle a envie de fuir quand elle le voit nu!


    L’homme resta perplexe, qu’est ce qu’elle raconte, comment… pourquoi… quand…quoi… et il a vacillé en lisant qu’elle est presque soulagée à l’idée de se séparer un peu de lui, elle voulait réfléchir à tout ça.


    Il a remis le journal à sa place et il a rencontré sa femme avec un air neutre et distrait, puis ils ont fait l’amour comme d’habitude, elle avait la flamme, elle le désirait, qu’est ce qu’il doit croire son corps ou son journal !


    Le matin il prit ses valises et partit ! Sans commentaire !


    Les jours passèrent, madame n’a reçu aucun appel de son chéri, attristée elle a pris son journal pour y gribouiller, dans ses pages découvra une lettre, une écriture familière, son mari, il a donc lu, son cœur sursauta, ses mains tremblèrent, il a lu !!


    Il lui a écrit comment il a trouvé son « truc », puis le passage que je n’ai pas oublié «pourtant je savais que je te dégoute, que je suscite ta répugnance, cette nuit je ne pouvais te faire l’amour que d’une seule manière, celle qui me fait sentir que je possède le monde en te touchant, et puisque tu as détruit mon monde je ne te toucherai plus, je ne te verrai plus jamais ».
    La femme s’est affolée, s’est affalée par terre, a hurlé hystériquement, les voisins ont dû forcer la porte, elle s’est réveillée le lendemain à l’hôpital, et depuis elle cherche son mari partout, elle a voyagé, contacté les autorités, il a disparu simplement.


    Dans le magazine elle raconte que ce qu’elle a écrit, l’a réellement vécu, parce qu’elle a souffert de troubles hormonaux qui lui ont causé une sorte de frigidité, qu’elle a subi des traitements en cachette et qu’elle a commencé enfin à se sentir mieux, qu’elle avait peur de le perdre s’il apprenne la vérité, qu’elle n’avait pas le cran pour avouer, qu’elle se sentait inférieure, et qu’elle ne voulait que le bonheur de cet homme qu’elle aime.


    C’était déjà tard pour se confesser, mais il y’a une leçon à tirer de cette malheureuse histoire, (comme dans les films américains), d’abord en couple il faut tout dire, le pire avant le meilleur (je ne le fais pas moi!!!), ensuite il ne faut jamais se confier à un tas de papiers ( je le fais moi !!!), enfin le sexe c’est le maillon le plus fragile de la solide chaîne du mariage, le lit c’est la vie !!!


  • Qui ne dit mot consent!

    J’ai très envie de danser, et puisque je n’ai pas sorti depuis longtemps, reprendre me parait difficile, alors je reste chez moi, pizza, coca, et film, pas si top, la pizza bourrée de fromage que je préfère éviter, le coca je l’ai renversé sur le lit, gourde que je suis! et le film en streaming, « Yes man », qui s’est planté à la 72e min, au même moment, comme pour combler la charmante soirée, un orage s’éclate, il gronde, du vent en rafale, il pleut averses, les palmiers s’affolent, balancent leurs branches sous les réverbères et les ombres sur la chaussé se déhanchent, j’attends voir une sorcière sur un balais ou Eole surgir d’un nuage ! Et j’ai bien fait de ne pas sortir !

    Pour passer la soirée, je lis quelques passages de la presse arabe (golfique) sur la Tunisie,  et c'est vraiment la honte, ils s’attaquent à nous, à notre religion « défigurée », à nos femmes, à notre mode de vie, manquant souvent de professionnalisme, et d’objectivité journalistique , ils rapportent des informations erronées et infamantes sur la Tunisie, dans le but de ternir l’image du pays dans le monde arabe, un pays qui leur est supérieur en terme de conscience sociale, en terme de "happy planet index",  un pays déjà impopulaire à cause de ses tendances modernisantes incontestables , contrairement à certains de nos « amis-ennemis » (sur le plan social et publique) qui se vantent à s’y méprendre d’avoir introduit  le  « zéro » dans les mathématiques, oubliant qu’ils se sont bloqués à ce niveau, voir reculés, et chez lesquels l'islam se résume en quelques mots : femmes, sexe.

    La presse arabe ne rate aucune occasion pour attaquer, utilisant un stratagème précis qu’un juriste tunisien décrit : « épargnez la citation de quelques noms et vous pouvez écraser toute la TUNISIE. »

    Genre citer des faits divers, souvent véridiques mais défigurés, pour provoquer un vrai réquisitoire contre nous, je cite à titre d’exemple, dans une chaine TV un certain cheik qui raille l’islam de la Tunisie et la Turquie  aussi (apparemment l’islam prend des nationalités différentes), choqué par le fait qu’un homme peut écoper d’une année de prison et payer une amende s’il se marie une deuxième fois alors qu’il peut vivre en concubinage sans être dérangé.

     Je rectifie que le concubinage est aussi réprimandé par la loi que par la société, mais l’on préfère les concubins, et les bordels réglementés, aux femmes de ménages philippiniennes ou indienne, battues, maltraitées au point de se faire souvent violées par toute une famille golfique du père aux fils,  et éventuellement mère !! (l'une d'elles assassine toutes la famille), aux employées  magrébines (secteur mode et esthétique) qui se trouvent harcelées par leurs patrons,  et forcées à se prostituer pour récupérer leurs passeports, aux taux d’homosexualité féminine hallucinants, dont nos même employées immigrées en sont témoins (dans les huis clos féminins ; hammam, centres d’esthétiques..), à leur racisme ahurissant  vis-à-vis de tout immigrant travailleur du tiers monde(africain, asiatique, magrébin), [Human Rights Watch].

    La respectueuse chaîne TV « Al Arabiya » a publié sur son site un article sur un imam tunisien « fervent supporter du CA (équipe de foot tunisienne) priant  pour que l’EST (l’adversaire) perdra un match crucial,  et ceci au cours de la prière du vendredi » suscitant un fléaux de commentaires de haine.

    Je précise que cet imam d’une mousquet d’une ville pas loin de chez mes parents (15km), a réellement  évoqué le foot, dit mon père, dans sa « Khotba »,  racontant qu’un groupe de jeunes qui ne respectent pas la mort se sont emportés dans un débat sur le prochain match lors de funérailles dont l’imam était témoin, il a donc souhaité que leur équipe échoue, pour qu’ils en tirent une leçon.

    On en voit souvent des histoires pareilles, un sacrilège implicite qui rencontre généralement une froide indifférence de notre part. Je cite seulement que le journal qatari « Al arabi », a provoqué la colère de l’écrivain tunisienne Olfa Youssef, qui poursuit en justice son rédacteur en chef pour diffamation et injure, enfin une femme, refusant de consentir, prend l’initiative de les faire savoir à qui ils ont affaire ! 

  • Les femmes du monde

     

     

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     TBWA pour Amnesty International France 

     

    Hier j’ai vu une vidéo qui date de 2006 sur facebook, dans laquelle, deux filles se font poursuivre par une « meute d’hommes surexcités, au plein centre du Caire…, une centaine d’hommes qui courent après elles dans le seul but d’en abuser », une autre montre une tentative de viol collectif dans le stade du Caire, ce que j’ai vu m’a littéralement choqué.

    Du viol collectif, du harcèlement  sexuel flagrant, un sujet à ne pas discuter en Egypte,  la peur du scandale, la honte, l’honneur, la réputation… en parler est un tabou ! « Les hommes sont innocents, les femmes coupables », « c’est les filles qui nous cherchent, elles n’ont pas à s’habiller comme ça », c’est ce que disent les hommes pour se défendre.

    Selon le centre égyptien pour les droits de la femme 83% des filles se sont fait harceler, on compte 55 viols par jour et en pleine rue !!!! Les autorités négligent le phénomène, le parti des « islamistes des frères musulmans » donne la solution « Le voile » !!

    En Egypte il n’y a pas d’autre solution, réveiller la conscience publique est une tâche de titans, qui ne donnera ses résultats que très tard, les femmes n’ont pas le choix. Après ce que j’ai vu, Inès Dghidi pourra-t elle encore se tenir contre le port du voile?  Le voile ou le viol, en Egypte on ne dispose pas d’autre alternative!!!

    Pourtant jusqu’aux années 70 la femme égyptienne a  été  libérée et respectée, à voir leur cinéma d’époque, miroir de la vie.

    La situation des femmes en Egypte est bien plus lamentable, puisque l’on continu à circoncire les jeunes filles, pire encore Nagla Al-imam, une avocate égyptienne encourage les arabes tout court à violer les israéliennes!!!

    Son voisin le Soudan condamne les femmes qui portent des pantalons « larges sous le hijab » et lapide celles qui mettent des sous-vêtements sexy !!

    L’Afghanistan leur impose le port de « la maison des tortues », la burka.

    Les mariages précoces forcés en Inde ou au Bangladesh, les grossesses et mortalité des adolescentes,si elles ont de la chance elles en sortent avec une fistule et l'incontinence, elles seront rejetées par leur mari, et exclues de leur communauté.
     

    Les soldats du Tsahal abusent des palestiniennes, ainsi que leurs collègues israéliennes.

    Même en France, 5% des femmes sont victimes d’inceste. [Femme actuelle]

    J’en déduis que toutes ces femmes sont victimes d’une mentalité qui dépasse de loin toute religion et morale, une phallocratie pure et dure, qui accordent aux hommes un statut supérieur aux femmes et à leur agression une sorte de légitimité.

    "Naître femme est le pire des chatiments", il me semble que Lorca avait bien raison, c'est les femmes qui portent la croix de l'humanité.

    Et je me félicite amplement d’appartenir à un pays, atypique et exceptionnel (par rapport à ses voisins- on n'a pas encore un ministère de parité comme la Suéde) dans lequel on fête les femmes depuis 1957, année marquée par le code du statut personnel,  de l’instauration de l’égalité entre femmes et hommes, de l’abolition de la polygamie déjà marginale et mal vue , de la liberté du port du voile, le travail, le divorce, le mariage, le vote, la condition de la femme a basculé, nous en sommes pionniers dans le monde arabo-musulman.

    Et ceci grâce aux fondateurs de la Tunisie moderne, depuis l’époque  de Khair-Eddine Pacha, Cheikh Snoussi,  Abdelaziz Thâalbi  César Benattar qui défendent la cause des femmes, notamment l’éducation des filles, en arrivant à Tahar Haddad, « Notre femme dans la charia et la société »,le livre culte, largement controversé, condamné par les conservateurs, Haddad répudié par la société, traité d’hérétique, Haddad qui s’exile et meurt dans l’isolement total, Hadad dont les idées ont été perpétuées et enfin concrétisées par le leader de la Tunisie indépendante, Feu Habib Bourguiba, sans oublié le cheik de la Zeitouna  Mohammed Fadhel Ben Achour, jusqu’à l’actuel chef d’état, qui a renforcé cette chaine de reformes,  « Il n’y aura ni remise en cause ni abandon de ce que la Tunisie a pu réaliser au profit de la femme et de la famille ».

    Les statistiques en parlent mieux, 58,1% des étudiants en supérieur sont des femmes, elles occuperont plus tard tous les secteurs, des plus prestigieux, armé, aviation, police, corps médicale, magistrats, avocats, gouvernement, chambre des députés, aux plus exténuants, chauffeurs de taxi, de bus, de métro, ouvrières dans les usines de textiles, dans les terres fertiles, femmes sur les timbres, sur les pièces de monnaies, chercheuses, artistes, actrices, ambassadrice, ministres…

    Des problèmes on en a beaucoup, mais je me permets encore de prendre un taxi seule, à deux heures du matin, en robe de soir, pour rentrer chez moi, je me permets d’aller aux stades, et de choisir de mettre ou pas le voile, de choisir l'homme que j'épouse et le métier que j'exerce. 

    Des problèmes il y’en a partout, mais être femme en Tunisie c’est un luxe, après ce que j’ai vu hier.

     

     

  • Beetlejuce

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    Beetlejuce,  "jus de cafard", dans le monde des morts, série de dessins animés des années 1990 diffusée sur France2 ou Canal+, je ne sais plus où est ce que je l'ai vu, j'avais dix ans ou presque, j'ai adoré cette ambiance gothique, drôlement sinistre, les personnages fofolles, complétement barges, l'araignée Ginger, (partenaire de Fred Astaire!!), danseuse de claquette, Lidya la jeune fille vivante, aux paupiéres mauves, Beetlejuce aux chaussettes qui puent, à l'odeur verte qui tue, à la dégustation des cafards, sa maison sur la colline, de l'horreur comique, une série qui a marqué mon enfance, la simple vue des photos me fait vibrer, tel La famille Adams, La princesse Shéhérazade, Lucky Luc, Tom et Jerry, et pleins pleins d'images creusées dans ma mémoire, Beetlejuce j'ai oublié son nom, ses amis, mais pas son costume rayé, ses cafards, et la dernière scéne du générique, il tombe raid mort et porte une fleur blanche sur son torse, Beetlejuce je l'ai cherché sur les forums, après un bon bail, je l'ai trouvé.
    J'étais frappée par le nombre de personnes qui cherchent comme moi, une série oubliée, avec quelques indices maigres, on a tous regardé des dessins animés, on a aimé certaines séries, mais à un age relativement jeune, on se rappelle que de quelques scénes floues, crépues, des flash, des noms tordus tel qu'on les a percu enfants, et on essaye de trouver a tout prix un petit fil qui nous conduit à la belle époque de l'insouciance, sincérement j'ai pleuré quand j'ai trouvé Beetlejuce, j'ai recollé un petit morceau au grand puzzle de mon histoire personnelle, et les dessins animés, je n'arrête pas de craquer pour certains, Détective Conan, Oggy et les trois cafards, Magic-school-bus, les Pokémons.... le matin avec un pti'dej au lit rien que du bonheur!
    En écrivant ceci, en me rappelant d'une ancienne note "Cucarachas" j'ai remarqué que j'ai un faible pour les... cafards!

     

  • L'île de Chikli

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    La petite île de Chikli, aussi connue sous le nom de Chekla est une réserve naturelle au milieu du lac de Tunis, situé dans une lagune de faible profondeur unie à la mer, dominée par une forteresse espagnole "Saint- Jacques" qui date du XVIe.
     
    L'accés à l'île est  reglementé, il faut demander une autorisation, la seule issue coté terre, c'est à La Goulette (station Goulette Casino du TGM), il y'a une route qui part en plein milieu du lac où il y a un poste de garde nationale, il faut un bon marcheur pour pouvoir taper les 8 Km en aller et retour, toutefois, il est possible de louer un bateau du club nautique des berges du lac et à l'occasion avoir une visite guidée, avec un spécialiste des oiseaux et historien. 
     
     

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  • "Du fond de la jarre"...

    femme-1_1199631669.jpg Ma petite sœur suit des études de guidage touristique, elle a fait ses premiéres sorties dans le sud de la Tunisie, Touzeur le portail du désert, Gbelli, Douz, Chott el jerid et autres noms vibrants de charme, chaleur et convivialité, de toute façon ça l'est pour moi, mais pas pour tous les habitants du nord, des près et champs fertiles, mers de verdure, de Tunis et ses forêts d'immeubles, le paysage saharien ne nous tente pas beaucoup, d'autant plus qu'on supporte mal le climat rude du sud, que seules quelques 500 kilométres nous séparent.


     Bref ma petite sœur me raconte ses découvertes avec un air amusé et surpris, tout comme ces touristes qu'elle "guide" je dirais convenablement, et je découvre qu'on ne connait que très peu notre pays, l'une des anecdotes nous a tous fait rigoler, j'ai déja visité Touzeur, et j'ai vu les femmes, les rares femmes dans les rues, toutes en tenue spéciale, la "lahfa" qui est un drap en laine noir mince mais pas transparent, pas comme celui des femmes du nord, qui portaient ( je ne les vois plus se balader ainsi sur Tunis) le "safsari" un drap fin en soie blanche, seulement je n'ai pas remarqué que cette "lahfa" porte une bande horizontale parfois blanche parfois bleue, et toute l'histoire c'est celle de la bande.

     

     


    L'esprit de tribu est encore dominant dans la région, il y'en a deux grandes familles, presque des tribus les "Chébbi", (famille du grand poéte Abu EL Kassem), et les "Hédfi", les femmes Chébbi portent les "lahfa" aux bandes bleues (plus fréquentes), et les Hédfi en portent en blanc, et si un malheureux Chébbi ose regarder une femme à la bande blanche, un regard pas très innocent, une guerre civile peut bien se déclencher, on ne joue pas avec les bandes, et les gens du sud.


    Je me rappelle avoir pris le risque de photographier des femmes dans une rue à Touzeur, des femmes Chebbi, je le sais maintenant!! je dis risque parce que un marchand me l'a déconseillé, il disait que c'est un manque de respect, c'est tout à fait légitime après l'histoire des bandes!!
    Mais il faut accorder à ces gens le mérite d'être des hotes très accueillants, modestes et naturels.

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    PS: Du fond de la jarre c'est la traduction littérale d'une expression tunisienne "min kaâ il khabia" et qui fait illusion aux jarres où nos grand-méres conservent le couscous, et au fond elle cachent des friandises, des surprises, des histoires comme celle-ci, dont on raffole, ça peut bien évoquer aussi les habitants "beldiya" d'une ville, je dirais autochtones en quelque sorte.

     

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  • Pour une étoile dans un cordon cuire

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    publiée par Makhila, Ghariba Djerba

     

     

    Un bel après midi ensoleillé de juillet, il y'a plus de deux ans, j’étais en train de déjeuner avec un charmant dentiste français, on résidait au même hôtel à Hammamet, on parlait de généralités, des dentitions, des faux bijoux, et puis j’ai regardé spontanément son cou, il portait un collier en cuire dont le pendentif est caché sous le T-shirt, j’avais envie de savoir ce que c’était, mais je n’ai pas osé lui demander.

    Après le déjeuner, j’ai gagné ma chambre pour une sieste et il est parti prendre un bain de soleil, le soir on s’est croisé dans une allés pavée de galets, il revenait de la plage, torse nu, j’ai regardé de nouveau son cou, une petite étoile dorée accroché au cordon cuire, une étoile de David. J’ai fait semblant de ne pas la voir, c’est discourtois de viser les détails, ça pourrait l’offenser.

    Il m’a regardé, j’ai souri pour m’excuser, j’étais odieusement curieuse, mais ce fut un peu tard, il était déjà outré. J’ai avancé pour partir, il s’est retourné, m’a pris le bras, et m’a dit : Qu’est ce qui ne va pas mademoiselle?- j’ai dit : non tout va à merveille !! A ma grande surprise il me sorte : je le savais, vous êtes anti-sémiques vous autres aussi!! , je m’attendais à un commentaire sur l’indiscrétion dont j’ai fait témoin, jamais à ce genre d’accusations, surtout que je n’ai aucune circonspection contre les juifs, ou quiconque, d’ailleurs à part les criminel de l'humanité sionistes ou autres. Je n’ai pas à me défendre, je me suis contentée de dire : mais monsieur vous vous trompez, on ne peut pas l’être, simplement on est un peuple sémique nous aussi !!!

    Ce malentendu m’a ébahit, parce que la Tunisie est une exception, un pays arabe, relativement étroit, abrite en son sein, juifs et musulmans qui s’entendent à merveille, une minorité juive certes, ce qui reste après l'exode et le guerre des six jours, mais extrêmement fusionnée dans la société, « c’est même à Djerba qu’on peut faire l’une des rencontres les plus étonnantes que le monde actuel puisse proposer, des juifs et des musulmans qui ne se haïssent pas, une communauté juive vit en effet dans l’ile depuis vingt six siècles, vingt six siècle de la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor. »

    Comme même depuis peu quelque chose parait avoir changé, Djerba compte de moins en moins d’habitants mais c’est de loin à cause de la présence des juifs, les rapports que les juifs entretiennent avec la population musulmane sont amicales, Israël n’intéresse pas les juifs djerbiens, « ce caractère tunisien qui met d’ailleurs une si grande opiniâtreté a affirmé qu’il ne ressemble en rien à celui par exemple des pays frères tel que l’Algérie ou l’Egypte. »

    Ce discourt du président Bourguiba lors d’une interview, il y’a plus de vingt ans, avec le journaliste français qui a écrit les passages que j’ai emprunté, confirme ces propos : «  Les peuples arabes du moyen orient que j’ai connu depuis longtemps, une vingtaine d’année, c’est autre chose, une autre mentalité, ils vivent un peu dans le sentiment, dans la passion, parfois dans l’irréel, le complexe et malheureusement il n’y a pas de leader assez courageux assez honnête, pour aller à contre courant et essayer de montrer ce que j’ai fait en Tunisie, essayer de freiner un peu cette tendance à la pensée irréelle, pour amener les jeunes, les cadres, à une conception plus saine de la réalité et à un sens de l’efficacité sans lequel les mots n’ont aucune espèce de valeur, ça viendra peut être… »

    Les tunisiens sont ouvert et convivial, les autres ne changent pas, ça viendra peut être…

     

    La photo : Le vieil homme est un tunisien, on le connait à première vue grâce sa chéchia sanguine, juif ou musulman, on doit se crever les yeux pour voir si le livre est en arabe ou en hébreux. La faïence, celle d’une mosquet ou d'une synagogue, c’est moi qui le dit, c'est la Ghariba. Les images en parlent mieux de la Tunisie.

     

     

     

  • AL FATIHA

    AU NOM DE DIEU CLEMENT ET MISERICORDIEUX

    Louange à Dieu, le maître de l’univers, le clément, le miséricordieux

    Souverain au jour de la rétribution

    C’est Toi que nous adorons, c’est Toi dont nous implorons le secours

    Dirige nous dans sentier droit dans le sentier de ceux que Tu as comblé de Tes bienfaits

    Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni de ceux qui s’égarent

      

    Je trouve cette sourate universelle, monothéiste simplement. L'ouverture du Coran, une ouverture pour toute oeuvre, toute oeuvre a une ouverture, ingéniosité!

     

  • la violence (partie I / Projet de classe)

        « Malheur à moi ! Ai-je donc  été incapable d’être comme ce corbeau et de cacher le spectacle indécent de mon frère »,  disait Caïn figé devant le cadavre de sa victime de frère Abel envahit par un très profond sentiment de remord pour avoir tué son frère cadet par jalousie,  affolé et ne savant pas quoi faire, Dieu lui envoi  un corbeau qui se mettait à gratter la terre pour ensevelir Abel. Dieu qui n’a pas accepté l’offrande de Caïn et n’a pas refusé celle de son frère qui était « parmi les pieux ». Caïn fini en meurtrier, le premier meurtrier de l’humanité, « il devint alors du nombre de ceux que ronge le remord »- Le Coran, La table servie, versets 29-33.

       Cette histoire  figurant dans La Bible et dans  Le Coran, est pertinemment  très symbolique, Abel et Caïn étaient fils d’Adam et Eve, parents de l’humanité et voir leur fils commettre un meurtre dés l’aube de l’existence humaine ne peut que confirmer l’enracinement de la violence dans l’âme humaine- Caïn révèle la haine qui hante le cœur de l’homme.

       D'ailleurs, si on décortique l’histoire de l’humanité en cherchant une caractéristique comportementale bien commune à tous les êtres humains, on ne peut qu’être frappé par l’universalité de l’agressivité, une volonté ardente de destruction qui anime le corps et ravage ce qui l’entoure, une caractéristique animale principalement , l’agressivité , une modalité de comportement qui sera connue par des actions où la violence est dominante, une force brutale qui arrache l’homme de son état de repos « calme » et l’emporte à des états de rage et d’excessive intolérance, il génère alors des actions hostiles qui imposent des contraintes à autrui et qui provoque la douleur et la peine.

       La nature de l’agressivité fut l’objet de d’une méticuleuse analyse, plusieurs chercheurs jettent un nouvel éclairage sur cet aspect trouble du comportement, sans pouvoir la cerner  entièrement à cause de son origine indéfinie –tout comme les autres comportements  qui ont longtemps accablés les spécialistes de la nature humaine.

      La violence adopte plusieurs formes, elle pourrait être directe et se manifeste  par des agressions physiques d’intensité variable pouvant découler un  geste qui fera toute la différence entre la vie et la mort, et elle peut se porter à l’égard des congénères, des animaux, peut se dériver de sa voie primitive et se manifester contre des objets ou pire se retourner contre soi, ressort inconscient de certains suicides.

       Elle peut être indirecte ne s’exprime pas à traves les gestes physiques mais par l’imposition de pratiques hostiles envers les autres ; faire circuler des rumeurs au sujet de quelqu'un, publier des calomnies, des railleries acérés, infliger des traitements discriminatifs, des peines morale, blesser la dignité, attenter à la pudeur l’honneur la liberté, cette « violence froide » est parfois plus tranchante que les agressions physiques. 

      On a souvent entendu parler de  «  la violence éducative », d’ailleurs l’union de ces deux termes est complètement dérisoire, une violence dirigée contre des enfants ! Ces pratiques de maltraitance perpétrées à des fins soit disant éducatives sont rarement reconnues par la société mais elles sont largement répandues, agresser un enfant, le terroriser, le faire souffrir, blesser sa dignité pour qu’il soit bien élevé bien poli !! Et là tous les efforts des psychologues et  des sociologues tombent à l’eau, ils doivent plutôt orienter leurs recherches pour anéantir les impacts de l’agressivité  sur les enfants et empêcher la naissance d’une nouvelle génération de « violents ». Cela dit qu’on  a longtemps cru    que l’agressivité prend forme assez tardivement dans la vie d’un être humain, maintenant on a la certitude que ce comportement se dessine à un âge très précoce- deux à trois ans, et atteint des sommets vers l’âge de vingt ans (selon des chercheurs américains).

       L’idée que les hommes apprenaient la violence a longtemps prévalu, on sait que dés la naissance certains la portent en eux incluse dans leurs gènes d’autres la reçoivent de l’environnement dans lequel ils baignent, et on ne peut pas envisager aujourd’hui le concept de la violence sans tenir compte de ces deux éléments crucials.

     De plus en plus de travaux démontrent que l’agressivité a une origine génétique, ces gènes peuvent être assez forts chez un enfant, outre l’aspect génétique, les effets de l’environnement sont capitaux.

    Un enfant qui grandit dans une famille où règne la violence ou qu’il en soit lui-même victime affronte le risque d’acquérir des comportements agressifs, la violence nait de frustration, et quand ces deux éléments réunis marquent une personne le cocktail sera fatal, d’ailleurs la pluparts des criminels ont eu ce parcours.

    Restant au sujet des enfants, plusieurs parents s’inquiètent de la relation qu’entretiennent leurs enfants avec l’univers des jeux vidéo et du cinéma, ceci devient problématique quand un jeune qui porte déjà les gènes, s’adonne à cette forme de violence virtuelle  ou spectacle, « l’alcool c’est dangereux  pour un alcoolique » de même pour la violence, mais on ne connait pas des cas d’adolescent qui serait subitement devenue agressif à cause des effets de la télévision qui est désormais   «le chwingum de  l’œil », un adolescent non violent, à cause des jeux vidéo, finit par le devenir ; ça n’existe pas.

       L’être humain commet le plus grand nombre de gestes violents vers l’âge de seize à dix-sept ans, les garçons ont  plus recours aux attaque physiques que les filles, qui utilisent une forme indirecte pour exprimer leur rage et leur frustration. La violence dépend aussi du niveau social, autant on a autrefois prétendu que la pauvreté engendre la violence autant on pense aujourd’hui le contraire, à savoir que la violence mène plutôt à la pauvreté, il est cependant encouragent de savoir que les jeunes défavorisés deviennent moins violents au fur et à mesure qu’ils vieillissent.

     

    TO BE CONTINUED.....