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  • Intimité

    Je me rappelle une histoire stupide, que j’ai lu dans un magazine de psychosexologie en 97 ou 98 (j’étais encore au collége!), je me rappelle clairement des détails, pourtant je ne sais pas qu’est ce qui m’a attiré dans cette histoire à cette époque.

    Voila, c’est une femme qui raconte au psychologue sa mésaventure avec son « journal intime » (je me suis dis « ban fais bien attention ne te fais jamais un ! »), la femme s'est mariée depuis quelques mois, avec son boss, de l’extérieur c’était un bon couple amoureux heureux, l’intérieur semble l’être aussi, sauf dans le journal intime de cette femme, elle vit la relation sous un aspect différent, et puis le mari a décroché un contrat dans un pays étranger et il devait partir seul pour préparer leur maison, puis elle pourra le rejoindre, lui, il était triste la séparation lui paraissait insupportable.


    Ce matin, elle était partie faire des courses, le mari s’affaira dans la maison vide en pensant aux mois de solitude qui vont venir, il a cherché l’album photo de sa chère épouse dans un tiroir et il a tombé sur… son journal intime !

    Il ignorait déjà qu’elle écrit, et il s’est demandé pourquoi a-t-elle besoin d’un journal intime, « il a cru que c’était lui son intime » lui écrira t-il plus tard, il s’est planté devant ce « truc », déchiré entre l’envie de découvrir la face cachée de sa femme, et le respect conjugal des « marges de vie personnelle ».


    Il s’est dit que rien ne vaut cette chance pour mieux connaître sa conjointe, il a donc lu, et il a relu, incrédule, terrifié, ses passages ; elle est très amoureuse de lui, à savoir le temps qu’elle passe à l’observer sans qu’il s’en aperçoive, à l’admiration qu’elle a envers sa personne, l’attention qu’elle porte jusqu’à ses minimes gestes, qu’elle décrive avec zèle, aux choses qu’elle connaisse sur lui sans qu’il ne lui en parle, qu’elle le trouve l'homme le plus intelligent, le plus beau, le plus respectueux….


    Mais il était terrifié pace que apart l’amour il y’avait une contradiction qu’il n’avait pas su expliquer, sa femme n’aime pas coucher avec lui, elle ne supporte pas qu’il la touche, elle n’éprouve aucun plaisir, elle se sent malheureuse, mais elle ment pour ne pas le blesser, elle fait toute une comédie de frissons, de gémissements, elle arrive jusqu’à l’aborder elle-même pour ne pas qu’il sache qu’en réalité elle a envie de fuir quand elle le voit nu!


    L’homme resta perplexe, qu’est ce qu’elle raconte, comment… pourquoi… quand…quoi… et il a vacillé en lisant qu’elle est presque soulagée à l’idée de se séparer un peu de lui, elle voulait réfléchir à tout ça.


    Il a remis le journal à sa place et il a rencontré sa femme avec un air neutre et distrait, puis ils ont fait l’amour comme d’habitude, elle avait la flamme, elle le désirait, qu’est ce qu’il doit croire son corps ou son journal !


    Le matin il prit ses valises et partit ! Sans commentaire !


    Les jours passèrent, madame n’a reçu aucun appel de son chéri, attristée elle a pris son journal pour y gribouiller, dans ses pages découvra une lettre, une écriture familière, son mari, il a donc lu, son cœur sursauta, ses mains tremblèrent, il a lu !!


    Il lui a écrit comment il a trouvé son « truc », puis le passage que je n’ai pas oublié «pourtant je savais que je te dégoute, que je suscite ta répugnance, cette nuit je ne pouvais te faire l’amour que d’une seule manière, celle qui me fait sentir que je possède le monde en te touchant, et puisque tu as détruit mon monde je ne te toucherai plus, je ne te verrai plus jamais ».
    La femme s’est affolée, s’est affalée par terre, a hurlé hystériquement, les voisins ont dû forcer la porte, elle s’est réveillée le lendemain à l’hôpital, et depuis elle cherche son mari partout, elle a voyagé, contacté les autorités, il a disparu simplement.


    Dans le magazine elle raconte que ce qu’elle a écrit, l’a réellement vécu, parce qu’elle a souffert de troubles hormonaux qui lui ont causé une sorte de frigidité, qu’elle a subi des traitements en cachette et qu’elle a commencé enfin à se sentir mieux, qu’elle avait peur de le perdre s’il apprenne la vérité, qu’elle n’avait pas le cran pour avouer, qu’elle se sentait inférieure, et qu’elle ne voulait que le bonheur de cet homme qu’elle aime.


    C’était déjà tard pour se confesser, mais il y’a une leçon à tirer de cette malheureuse histoire, (comme dans les films américains), d’abord en couple il faut tout dire, le pire avant le meilleur (je ne le fais pas moi!!!), ensuite il ne faut jamais se confier à un tas de papiers ( je le fais moi !!!), enfin le sexe c’est le maillon le plus fragile de la solide chaîne du mariage, le lit c’est la vie !!!


  • Alicia Keys

    Every little bit hurts, Unplugged
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    If I ain't got you, The Diary of Alicia Keys


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    If i was your woman, unplugged


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  • El carretero


    Sur le chemin de ma terre, un joyeux charretier passa, dans sa chanson bien sincère, une guajira bien gaie. "Je fais la navette pour décharger ma charrette, pour atteindre l’objectif de mon travail minutieux. A cheval nous allons vers le mont... je travaille sans relâche pour pouvoir me marier, ainsi je serai un paysan heureux. Je suis charretier et paysan, à la compagne tu vis bien, parce que le champ c’est l’Eden, le plus beau du monde entier. C
    ultives la plaine, récoltes le fruit de ta sueur…"

     

    Ay, por el camino del sitio mio un carretero alegre paso
    En su tonada que es muy sentida y muy guajira alegre canto.

    Me voy al transbordador a descargar la carreta
    Me voy al transbordador a descargar la carreta
    Para llegar a la meta de mi penosa labor.

    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte
    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte.

    Yo trabajo sin reposo para poderme casar
    Yo trabajo sin reposo para poderme casar
    Y si lo puedo lograr ser un guajiro dichoso.

    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte
    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte.

    Soy guajiro y carretero, en el campo vivo bien
    Soy guajiro y carretero, en el campo vivo bien
    Porque el campo es el eden mas lindo del mundo entero.

    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte
    A caballo vamos pal monte, a caballo vamos pal monte.

    Chapea el monte, cultiva el llano, recoge el fruto de tu sudor
    Chapea el monte, cultiva el llano, recoge el fruto de tu sudor.

     

    Buena Vista Social Club El Carretero

     

     


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  • La Courbe de tes yeux

    La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
    Un rond de danse et de douceur,
    Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
    Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
    C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

    Feuilles de jour et mousse de rosée,
    Roseaux du vent, sourires parfumés,
    Ailes couvrant le monde de lumière,
    Bateaux chargés du ciel et de la mer,
    Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

    Parfums éclos d'une couvée d'aurores
    Qui gît toujours sur la paille des astres,
    Comme le jour dépend de l'innocence
    Le monde entier dépend de tes yeux purs
    Et tout mon sang coule dans leurs regards.

    Paul ELUARD, Capitale de la douleur (1926)

     


    A ses beaux yeux qui me caressent, où désir et douceur scintillent, où le temps jaloux se suicide, à ses regards qui font battre mon coeur à l'unisson de ses clins, à ses regards qui s'ils m'évitent ma vie s'éteint.


  • Le temps qu'il reste

    Hier j’ai danser, aujourd’hui je suis allée au cinéma, Africart, une belle salle, six spectateurs au fond, et moi à la première rangée, étalée sur deux sièges, j’occupais tout l’espace, et j’avais l’impression d’être dedans, ou que le film s’est échappé de l’écran.

    Le temps qu’il reste, film d’Elia Sulaiman, réalisateur palestinien, chroniques du présent-absent, un film conçu dans un esprit de cahier de souvenirs, un scrapbook, une bobine fragmentée, des bribes d’une vie, une première scène magnifique, le chauffeur isrélien égaré, s’arrête au milieu de la tempête, très confus pour avancer, puis les mémos, l’invasion israélienne de la ville de Nazareth,(terre sainte, ni arabe ni israélienne) époque de l’avant Elia, ensuite l’enfance d’Elia, puis son retour, (une épopée, une mini-trilogie, aspirant Le Parrain dont l’un des personnage siffle le thème).

    Un dialogue quasi-absent, drôle et court si présent, ce n’est pas un film d’histoire, ni de guerre, même pas intrigue ni message à transmettre, ni critiques, ni conclusion à tirer, le spectateur doit méditer et deviner.

    Le réalisateur est le personnage principal, il n’incarne pas un rôle, il a ouvert la mémoire de sa famille et la sienne et il a filmé, Elia, si je me rappelle bien n’a pas soufflé un mot, depuis son apparition dans la troisième partie, il a gardé le même regard triste figé, la même posture d’un spectateur inerte qui redécouvre sa famille ses amis son pays, d’ailleurs les personnages comme Elia ne s’expriment que rarement, ils nous laissent deviner leurs émotions, l’absence de gestualité, leurs visages atones réussissent à dégager une esthétique très profonde, mélancolique et d’une humour décalée, des plans bien cadrés, simples incluant d’autres plus compliqués, (salon calme, oiseaux chantent, télé en mode mute diffusant un bombardement).

    En sautant d’une page à l’autre de ce méli-mélo de souvenirs, les scènes hilarantes se défilent, un soldat israélien se hisse sur une brique pour bander les yeux du père d’Elia, un homme grand. Un vieillard qui tente de se suicider quand il se soule, une femme myope qui regarde la télé, deux hommes qui pêchent dans une nuit glaciale, une poignet de soldats leurs pose les mêmes questions, le petit garçon qui jette les plats de lentilles à la poubelle, pleins de scènes deviennent drôles à force de se répéter, et pour finir Elia a même sauté à la perche par-dessus le mur de sécurité, une expressivité fulgurante.

    Elia semble accorder un soin méticuleux à la bande-son plus qu’au dialogue, les voies de Fairouz, Ismahâne, Abdelwahab, accompagnent les personnages durant cette vie qui s’étale de 1948 jusqu’à ce jour, on y ajoute la musique techno vers la fin.

    Elia Sulaiman, l’acteur et le réalisateur, un mélange de Dustin Hoffman, Charlie Chaplin, Jacques Tati. Avec un arrière gout narquois typiquement oriental.

    Un film à revoir, on se pose beaucoup de questions, une seule fois ne suffit pas.


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    Une chanson culte, diffusée par la voix d'Ismahân (pas cette version) dans un phonographe que des soldats ont déniché dans une maison abondonnée. Une scène marquant le père d'Elia.

     

     

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  • Le jardin parfumé

    Cheik Nefzaoui a été condamné à mort par le bey hafside de Tunis, Abû Farîs Almutawakkil,  en échange de sa vie il lui ordonne  d’écrire un manuel érotique capable d’éveiller les sens du souverain las de ses nombreuses femmes.

    Le cheikh s’établit et élabora un ouvrage « Arrawdh al âtir fî nozhatil khâtir », « le jardin parfumé où l'esprit se balade » (je le traduis ainsi !), écrit dans un esprit semblable aux « Milles et une nuit », mais se consacrant exclusivement à la pratique sexuelle et d’une manière plus précise étayée et sérieuse, amplement plus riche que le Kâma-Sûtra, une panoplie de postures amoureuses et de théories, du vocabulaire  érotique (accorde au pénis 40 noms!!), prévention des maladies et traitement, jusqu’à l’homosexualité, un traité complet sur l’éducation sexuelle.

    Comme « Milles et une nuit », l’ouvrage est un grand classique de la littérature orientale, et il est préférable de le lire en arabe, pour apprécier les finesses et la subtilité de l’auteur, altérés par la traduction.

    Le livre est loin d’être une œuvre pornographique, étalant des techniques de fornication pour améliorer la performance masculine, c’est un livre destiné aux femmes comme aux hommes pour une fin instructive, d’autent plus que l’islam autorise aux gens de poser tout types de questions et d’aborder tous les sujets sans honte « La hayaâ fi dine », cela dit, tout de même l’auteur a clairement mentionné son respect pour la condition féminine (contrairement aux ouvrages érotiques masculins), "les femmes valent mieux que les hommes. Elles leur sont supérieures en tout et surtout dans l’art de jouir et de réfléchir".

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    On ne vient donc pas blâmer ce cheik et l'accuser d'avoir réduit le statut des femmes à un sourire vertical, quand ses lecteurs manquent de lucidité et de sagesse pour comprendre qu’à l’origine la sexualité est un partage équitable et simultané, et que l’auteur n’est pas un machos obsédé qui expose des balivernes. Il ne faut pas tout de même oublier que c’est un livre du XV siècle, dans une société musulmane masculine, on ne peut pas s’attendre à y voir des femmes prendre l’initiative ou jouir de postures dominantes (Andromaque!!), elles sont passives, receveuses et obéissantes, mais leurs jouissance est la clé du jardin du plaisir.

     

  • Qui ne dit mot consent!

    J’ai très envie de danser, et puisque je n’ai pas sorti depuis longtemps, reprendre me parait difficile, alors je reste chez moi, pizza, coca, et film, pas si top, la pizza bourrée de fromage que je préfère éviter, le coca je l’ai renversé sur le lit, gourde que je suis! et le film en streaming, « Yes man », qui s’est planté à la 72e min, au même moment, comme pour combler la charmante soirée, un orage s’éclate, il gronde, du vent en rafale, il pleut averses, les palmiers s’affolent, balancent leurs branches sous les réverbères et les ombres sur la chaussé se déhanchent, j’attends voir une sorcière sur un balais ou Eole surgir d’un nuage ! Et j’ai bien fait de ne pas sortir !

    Pour passer la soirée, je lis quelques passages de la presse arabe (golfique) sur la Tunisie,  et c'est vraiment la honte, ils s’attaquent à nous, à notre religion « défigurée », à nos femmes, à notre mode de vie, manquant souvent de professionnalisme, et d’objectivité journalistique , ils rapportent des informations erronées et infamantes sur la Tunisie, dans le but de ternir l’image du pays dans le monde arabe, un pays qui leur est supérieur en terme de conscience sociale, en terme de "happy planet index",  un pays déjà impopulaire à cause de ses tendances modernisantes incontestables , contrairement à certains de nos « amis-ennemis » (sur le plan social et publique) qui se vantent à s’y méprendre d’avoir introduit  le  « zéro » dans les mathématiques, oubliant qu’ils se sont bloqués à ce niveau, voir reculés, et chez lesquels l'islam se résume en quelques mots : femmes, sexe.

    La presse arabe ne rate aucune occasion pour attaquer, utilisant un stratagème précis qu’un juriste tunisien décrit : « épargnez la citation de quelques noms et vous pouvez écraser toute la TUNISIE. »

    Genre citer des faits divers, souvent véridiques mais défigurés, pour provoquer un vrai réquisitoire contre nous, je cite à titre d’exemple, dans une chaine TV un certain cheik qui raille l’islam de la Tunisie et la Turquie  aussi (apparemment l’islam prend des nationalités différentes), choqué par le fait qu’un homme peut écoper d’une année de prison et payer une amende s’il se marie une deuxième fois alors qu’il peut vivre en concubinage sans être dérangé.

     Je rectifie que le concubinage est aussi réprimandé par la loi que par la société, mais l’on préfère les concubins, et les bordels réglementés, aux femmes de ménages philippiniennes ou indienne, battues, maltraitées au point de se faire souvent violées par toute une famille golfique du père aux fils,  et éventuellement mère !! (l'une d'elles assassine toutes la famille), aux employées  magrébines (secteur mode et esthétique) qui se trouvent harcelées par leurs patrons,  et forcées à se prostituer pour récupérer leurs passeports, aux taux d’homosexualité féminine hallucinants, dont nos même employées immigrées en sont témoins (dans les huis clos féminins ; hammam, centres d’esthétiques..), à leur racisme ahurissant  vis-à-vis de tout immigrant travailleur du tiers monde(africain, asiatique, magrébin), [Human Rights Watch].

    La respectueuse chaîne TV « Al Arabiya » a publié sur son site un article sur un imam tunisien « fervent supporter du CA (équipe de foot tunisienne) priant  pour que l’EST (l’adversaire) perdra un match crucial,  et ceci au cours de la prière du vendredi » suscitant un fléaux de commentaires de haine.

    Je précise que cet imam d’une mousquet d’une ville pas loin de chez mes parents (15km), a réellement  évoqué le foot, dit mon père, dans sa « Khotba »,  racontant qu’un groupe de jeunes qui ne respectent pas la mort se sont emportés dans un débat sur le prochain match lors de funérailles dont l’imam était témoin, il a donc souhaité que leur équipe échoue, pour qu’ils en tirent une leçon.

    On en voit souvent des histoires pareilles, un sacrilège implicite qui rencontre généralement une froide indifférence de notre part. Je cite seulement que le journal qatari « Al arabi », a provoqué la colère de l’écrivain tunisienne Olfa Youssef, qui poursuit en justice son rédacteur en chef pour diffamation et injure, enfin une femme, refusant de consentir, prend l’initiative de les faire savoir à qui ils ont affaire ! 

  • Cybelle dévoilée

    Cybelle, la déesse aux mystères, à la fertilité, Cybelle la nature sauvage,  Cybelle qui a les clés de la Terre, qui guérit les maladies, qui protège le peuple, qui écrit les récits sibyllins. Je ne pourrais pas blogger sous un pseudo meilleur. Il a fait connaissance avec Cybelle. ( ou Cybèle).

    Je me sens déshabillée, comme s’il me voit nue pour la première fois, pourtant ni pudique ni timide, c’est  l’embarras de dévoiler mon intimité, l’anxiété, la peur de le décevoir, il a fallu du cran pour me montrer du brouillard qui m’enveloppe,  j’ai encore des tas de scribes et de mémos confinés dans mon casier, il lit mon blog et mes écrits, serait-ce un malaise ? Serai-je capable de les exposer ? Je ne sais plus que faire ici, ignorer qu’il a tout lu, et continuer à m’exprimer librement, ou être malgré moi contrainte de ne pas étaler mes quatre vérités ?

    J’ai une réponse à priori, et pour commencer, là j’écris ouvertement, objectivement (par rapport à lui), je n’ajoute rien pour le flatter ou lui plaire ou embellir mon image, je n’omets rien, c’est mes pensées crues et brutes, comme j’ai l’habitude de le faire, on pense à ce que l’en veut et on pense soit même à ses idées, n’est ce pas la liberté de pensée, le droit le plus accessible le plus réalisable et le plus naturel qu’il en soit, en jouir sans attenter celle d’autrui, ni ses sentiments ni sa dignité, surtout quand cet autre n’est autre que l’être qui compte plus que quiconque, c’est une tache de droiture, d’honnêteté, je suis certaine que je ne le suis que peu, cela dit, je veillerai à donner à César ce qui revient à César.

    Je dois avouer que je me sens soulagée, étant dit, il tient toujours à moi, comme j’y tiens, et surtout qu’il s’est montré plus pragmatique que je le croyais, c’est un homme pratique! ( dans ce cas une qualité) Il a dit qu’on peut écrire ou parler des choses dont on semble très convaincu alors que la réalité est différente, on ne se rend pas compte ! Et je me rappelle avoir lu une histoire pareille d’un couple marié (je la posterai plus tard) Sa tolérance m’a ravi, je n’attends pas moins de lui, il gagne en estime et en admiration. 

    Notre couple, inaccoutumé et paradoxal me semble de plus en plus ferme et inébranlable, malgré notre principal écueil qu’est la communication, alors je continue à penser et écrire ce qui beau me parait, en fin c’est ma façon de prendre mes repères et de me vider le cœur, j’aurai préféré lui raconter tout ce qui me tombe sur la tête, mais je n’ai pas la faculté de dire ce que je veux quand je veux, d’autant plus la distance m’isole.

    C'est tout de même ce rapport sentimental qui nous lie qui fait la pluie et le beau temps dans nos vie à deux, on fera tout pour le préserver, advienne que pourra !

  • Ode à Charlotte

    "Charlotte avait le feu sacré de l’indépendance, ses idées étaient arrêtées et absolues. Elle ne faisait que ce qu’elle voulait. On ne pouvait pas la contrarier, c’était inutile, elle n’avait jamais de doutes, jamais d’incertitudes. Son parti une fois pris, elle n’admettait plus de contradiction. Son oncle, le pauvre abbé de Corday m’en a parlé dans les mêmes termes, comme d’une personne qui avait un caractère d’homme. Elle avait, en outre un esprit assez railleur, assez moqueur... Elle était susceptible de sentiments nobles et élevés, de beaux mouvements. Avec l’énergie dont elle était douée, elle s’imposait et n’en faisait jamais qu’à sa tête. Quoique dans la famille les femmes soient toutes énergiques, il n’y en avait pas qui eussent un caractère aussi décidé, aussi capable. Si elle eût commandé un régiment, elle l’eût bien mené, cela se devine ."

    C'était Frédéric de Corday parlant de Marie-anne Charlotte Corday, la femme qui a assasiné Marat dans son bain, bien qu'elle soit criminelle, Charlotte est une femme de caractére, hantée par ses principes et ses moeurs, elle a commit son acte avec sang froid, parce que ce Marat L'ami du peuple a osé se féliciter d'avoir participer aux massacres de septembre 1792, une psychose des révolutionnaires, le sommet de leur violences sanguinaires, cet homme a offensé son sens de justice, et elle l'a éliminé.

     "Il suffit que je sois bien malheureuse pour avoir droit à votre bienveillance" ecrivit elle dans sa lettre. Mais on n'affronte pas le mal par le mal.

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     Marat par J.L. David

  • La fosse de l'indicible

    Par moments je me sens une imitation de moi même, une contrefaçon très mal faite, je réagis comme un automate, et je consomme et j’abime, par moments quand je manque d’inspiration, et que je ne produits plus, même pas un mot gentil pour consoler une personne, quand je me sens pathétique, inutile, un tas de pierres qui attend qu’on le jette, par moments ça m’arrive, on me dit c’est la vie ! Je dis la vie n’est pas un porte-manteau sur lequel on accroche nos échecs et nos erreurs, c’est moi, le problème, je n’arrête pas de penser, de faire fonctionner  mon cerveau à l’épuisement, pour aboutir à rien, c’est moi qui aime la vie, qui la cherche, la trouve, la touche, la goûte, me brûle, me cache, me relance, me déçois, et elle, la joueuse, elle défile ses mirages, des illusions à perpétuité, je me laisse leurrer, et je l’aime un peu plus… « J’aime la vie » n’est ce pas ce livre de Christine Arnouthy, cette belle Kitsch qui aime la vie au point de finir par s’écraser sous les roues d’un camion !

    Je manque d’inspiration, pourtant des femmes peuvent être heureuses sans inspiration, avoir ce qu’il faut d’une manière classique, pourquoi je suis embrouillée, et inapaisable, pourquoi je suis rabâcheuse, pourquoi je ne suis pas normale ?

    Je manque toujours de quelque chose, mais d’abord je manque de lui, Barbaritto, qui est loin, et engagé dans une autre vie, et qu’on s’aime, une folie ! C’est comme voir qu’on fonce droit vers un mur et qu’on accélère comme même ! Bon je rumine l’histoire, comme on mâche sa propre chaire, c’est douloureux et amer, une autodestruction !

    Je ne suis pas cette stupide romantique, alors je me demande si je l’aime vraiment ou si c’est un dessein de mon esprit fatigué, parce que je doute de ma capacité à transmettre un sentiment, si noble. Mais je le veux cet homme, cet homme qui n’est pas à moi, et j’ai inventé des histoires pour m’en dissuader, j’ai menti, j’ai dit l’avoir trompé, je suis partie, j’ai souffert, j’ai fait semblant, je l’ai blessé, mais il est revenu, et il m’a ouvert les bras, et moi enfiévrée, affamée, vaincue, agonisante,  je me suis accrochée, avant tout c’est mon meilleur ami, j’ai cru être capable de l’effacer, je n’ai réussit qu’à effacer la joie de mon cœur, et du sien, et maintenant impossible de l’imaginer subitement absent, pourtant je me torture l’esprit en imaginant la forme de la terre s’il sera dedans, « …un rêve récurant, parfois j’y songe, rarement juste une seconde, ou deux avant de la bannir, choquée, de mon esprit, je suis sure qu’il en va ainsi pour nous tous à propos des gens qu’on aime. C’est le triste corollaire d’un véritable amour, on se trouve obligé d’imaginer l’univers sans son bien-aimé, et d’en contempler une seconde ou deux l’horreur et l’abomination. Un coup d’œil au travers de la fissure sur le vide et le grand silence de l’au delà. » [ La vie aux aguets. William Boyd.]

    Quand je pense à cette terreur, de le perdre, de voir une force ténébreuse l’entrainer vers un sommeil eternel, et qu’il est loin, et que personne me laissera le voir, ou lui apporter des fleurs, et que personne me consolera, quand j’y pense j’effleure l’évanouissement, impossible de continuer sans lui.

    Que j’ai les idées noires, que je me bourre la tête avec des images machiavéliques, me flatte peu, mais je l’aime fichtrement pour ne pas m’affoler par moments.

    Je ne dis rien à Barbaritto, c'est la fosse de l'indicible.

  • Electio

    La Tunisie est en pleine  période électorale, le 25 ce gentil peuple aura « l'opportunité  d'exercer son devoir électoral dans la clarté, la transparence et le respect des principes de la compétition loyale entre tous les candidats, illustrant  ainsi le degré d'évolution et de progrès atteint par la vie politique en Tunisie, sur la voie de l'édification démocratique pluraliste » au moins c’est ce que le président a déclaré. Et c’est formels, bureaucratiques et protocolaires.  Et c’est bien dit.

    Voyant les choses simplement, dépourvu des « gros mots », en politique j’ai un black-out, je présume comme ce gentil peuple, mais on a tendance à ne pas voir ce qui  saute aux yeux, pour commencer je trouve tout ça inutile, gaspillage de temps et de ressources, le RDC (parti au pouvoir) est enraciné, et il en aura encore pour cinq autres années, tant mieux d’ailleurs, à voir les candidats, un vrai cirque!

    Que le RDC l’emportera avec  99%  est fort possible, ce n’est pas un mythe, ce n’est pas un jeu de mains, ce n'est pas une fraude, je suis absolument certaine que ce gentil peuple ne votera que violet (couleur du parti),  invraisemblable mais hélas vrai.

    Je ne crois guère ceux qui protestent, ici personne n’aime le changement, personne ne voudra une autre personne au Palais de Carthage, alors tout ça me parait inutile !

    Je reviens sur le sujet des candidats, je n’en connais que trois, (pourtant 7 partis sont parlementaires), à part l’actuel président très populaire ma foi, un certain Bouchiha SG du PUP, que l’échec en 2004 n'a pas découragé, et qui a pour slogan « progrès et justice », besoin de chercher à qui il a piqué ces mots! L’autre candidat Inoubli (je retiens à peine le nom !), SG de l’UDU, qui chante « solidarité, jeunesse… » Plagiaire aussi! Je ne sais pour quelle raison il se présente tout au long de la compagne avec une cravate… violette !! C’est comme voir Viktor Ianoukovytch avec un bracelet orange !

    Un autre, Chebbi du PDP, écarté de la compétition suite à la réforme du code électoral, et d’après ce que j’ai compris légalement il ne peut pas déposer sa candidature, mais il proteste.

    On peut bien les voir sur des panneaux publicitaires divisés en quatre compartiment égaux, chacun porte la photo du candidat avec un chiffre de 1 à 4, le 4 est toujours vide, le 1 porte la photo de Ben Ali, Inoubli (sacré nom « oubli ça» il peut deviner non ?) et Bouchiba respectivement le 2 et 3, attribution en fonction du pourcentage des députés au parlement.

    Une indication rectangulaire sur laquelle il y’a noté « Les élections présidentielles » brise toutes les règles de symétrie et vient se placer uniquement au dessus du compartiment 1 d’une manière volontairement désinvolte.

    Qu’est ce que le gentil peuple peut attendre de cette bande de fourbes ? Qu’est ce qu’ils apportent de si prometteur pour convaincre ?

    Ignore t'on encore qu'il a fallu un Mitterrand pour écarter un Giscard Estain? 

     

     

     

     

  • Pseudo-fiesta


    podcast
    Chin Chon Chow
    de Louie Ramirez par Tandil Salsa.... ce rythme ensorcellé appelle à "la hacienda", mes os craquent!


    podcast
    du latin jazz, The New York Sextet... si seulement...


    podcast
    on hausse le ton, diabolique, qui peut résister?


    podcast
    Dos Gardenias, Social Club pour finir, le dessert, suave... on respire! mais No quiero otro amor...

  • La reine des prostituées

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    Ce même jour de l'année 1917, une femme hors du commun, a été exécutée pour avoir causé la mort de 100 000 français, "Jugement prononcée au nom du peuple français, présentez les armes."

    Mais cette femme n'a pas peur de la mort "l'on mort, l'on dort, l'on renaît, la mort n'est rien", dit elle. Réveillée à 04:30, elle a bien dormi, s'adressant au capitaine du peloton d'exécution "je suis prête vous pouvez m'assassiner", sur le terrain elle plaisante, taquine les soldats, attachée à un arbre elle refuse qu'on lui bande les yeux, souriante en mépris elle reçoit douze coups de fusils dans le corps et un coups de grâce dans l'oreille.

    Le corps fut destiné à être disséqué par les étudiants en médecine, ce même corps autrefois décrit par un admirateur fervent, " IL y avait dans ses lévres que tant d'hommes aspiraient à baiser, quelque chose de bestiole. Quelque chose aussi d'animal dans ses joues et sa mâchoire, ses jambes, ses bras et ses yeux étaient d'une beauté parfaite. Ceux qui ont dit qu'elle avait les plus beaux bras du monde n'ont nullement exagéré.... Yeux magnétiques, énigmatiques, impérieux, changeants, doux, attirants, suppliants, mélancoliques, cruels, terribles..."

    Elle avait une mémoire extraordinaire, elle manifeste rarement ses émotions, très superficielle et douée pour les langues. Pour ces même qualités elle a été payé 50 000 francs la semaine (un employée touchait 180 f comme salaire à l'époque).

    Reine de la Belle Époque, Reine des prostituées, Shivas aux bras multiples, Agent H-21, mangeuse d'hommes, icône allemande, traîtresse française, et les titres se défilent.

    Petit hommage à une femme dont l'audace est légendaire, ange ou démon, ça importe peu du moment où l'on s'appelle Mata Harri.

    J'ai piqué quelques passages d'un livre que j'ai lu et que j'ai oublié le titre et l'auteur malheureusement ( c'est la biographie de Mata Harri, Eva Péron et la Reine Victoria) , à ma grande surprise je viens de tomber sur quelques notes que j'avais prise en le lisant, aujourd'hui le 15 octobre à 04:30 du matin, ça me file le frisson! Quelle coïncidence!

  • C'était l'été...

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    Je recherchais un article pour mon mémoire dans mes archives quand je suis tombée sur un papier  dans lequel j’avais écrit, j’en ai plein d’ailleurs, je m’amuse tant quand je les trouve après un bout de temps, ça me file une impression de déjà vu, certainement puisque je l’avais vécu, mais ça me revient doucement comme un rêve récurent, par moment je revis les mêmes sensations, le climat, les sons, les vues, des pièces de puzzle d’une image déjà vue entière, c’était un jour d’été, ce même dernier été (déjà fini !!), un brouillon ;

     

    Heureusement j’ai trouvé ce stylo dans mon sac, parce qu’on n’en vend pas  dans cette gare du sud (la gard –pour bus qui mènent aux villes qui se trouvent sud de Tunis), j’ai pris mon ticket pour rejoindre mes amies à Soliman, et je dois attendre vingt minutes, quelle poisse ! je veux rattraper le soleil, une baignade imprévue, c’est 16 heures déjà, bon j’attend rien à faire, je m’assoie sur un banc, j’ai pris soin de vérifier qu’il y a personne pour me le partager (égoïste ! non, j’évite les dragueurs), j’ai rien à lire, oh que si, un grand livre, les gens qui passent, et j’observe, inquiète bizarrement de tomber sur un visage familier, inquiète de paraître familière pour l’un d’entre eux, j’ai envie d’être inconnue, je suis inconnue déjà, et même bien cachée derrière mes lunettes qui dévorent la moitié de mon visage et mon chapeau aux larges bords fanés qui me donne l’air d’une espionne de la seconde guerre, juste en face une femme à la soixantaine ( je me crève les yeux pour deviner l’âge relative d’une personne), elle porte un foulard noué à la tunisienne, trois gros sacs, un long voyage, à côté deux hommes typiques je dirais, bermudas, mocassins, visages atones bronzés, on en voit partout, un soldat en uniforme verte, maigre presque affamé, y’a plus de bouffes aux casernes ou quoi ? Tiens une femme, jeune mariée à en juger des traces de henné dans les pieds, elle se tient sur des talons aiguilles comme un apprenti clown sur échasses, ses cheveux balayés en blond, les racines d’un brun foncé, des bracelets en or l’empoignant comme des menottes,  je cherche le mari, il est ou ? Ah le voila il leur achète une bouteille d’eau, un visage commun, son chemisier bleu ciel lui dépasse d’une taille…

    J’arrête d’observer les gens, ma tête cogne, c’est à cause de mon œil droit, j’ai mal à chaque clin, je dois changer mes lentilles à contact, oh merde c’est insupportable, s’il serait là il aurait couru chez l’opticien le plus proche m’en prendre d’autres – il me manque si mal, comme mon œil, à chaque battement à chaque clin.

    Je vais rattraper mon bus, je n’ai pas vu le temps passer, que c’est idiot, je voulais justement « le » passer en dévisageant les passants, il a fallu passer et me devancer, bon assez dit, je prends le bus.

    Là aussi rien à faire à part écrire, je me suis installée, j’ai bloqué le siège à coté de la fenêtre, j’ai pas envie d’avoir un curieux sur le dos, un homme dans la diagonale, plutôt pas mal, blond, yeux bleus trop mince pour être beau, j’ai horreur des hommes de tailles petites et minces, et des blonds aussi, devant, deux femmes d’âge moyenne, parlant sans cesse de leur maris de leurs filles, le discours typique, (trop de typique aujourd’hui – à quoi je m’attend bordel !!), oh maudit soit ce voyage les bavardises, l’homme mince à la jambe en plâtre (dès qu’il bouge il a l’air d’être sur le point de se briser en mille morceaux - du coup j’ai mal aux jambes !), et mon œil, et mon cœur.

    Arrêtes de bégayer !!! Ça fait une demi-heure tu trouvais le voyage en bus très instructif, très « voyage »…. Je me dis. C’est vrai, fatiguant, mais le plaisir de voir défiler le paysage banal puis soudainement  impressionnant en vaut la peine. Cet après midi ce n’est pas un long voyage, une petite escapade qui s’annonce ennuyeuse….

    Ah déjà la feuille quasi pleine, je vais pouvoir me régaler d’une « bonne lecture », je souris ça a l’air vachement  cocasse, une certaine tentative de répondre à la consigne qu’on voit souvent dans les exercices d’expression écrite « décrivez ce que vous voyez », un brouillon incohérent,  sans intérêt gribouillé sur une feuille froissée tirée du fond du sac, sur le support  mou qu’est ma cuisse, mais à mon bonheur je suis en voyage et je lis !!

    Oh mes ongles sont terribles, cassés, jaunis, défigurés comment j’ai pu sortir comme ça (arrêtes tu t’en fous pas mal !!!) je m’offrirai une séance de pédicure dès que j’aurais les pieds sur terres. »

    C’est fini l'été, l’automne nous envahit, pas celui de Tokyo ou New York, Tunis est déplaisant en automne, pas de feuilles d’érables rouges, pas de oiseaux, pas de balades en amoureux, que les insectes et les troubles coups de tête de Mr Climat.

     

    Photo: Lee Miller Portrait of space

  • Raz-le-bol

    J'en ai par dessus tête cette fois, je ne supporte vraiment plus ses propos sceptiques, résolument il n'a pas confiance en moi, du tout, il interprète tous mes gestes et paroles d'une façon malsaine, toujours de mauvaise foi.

    C'est qu'il est maladivement méfiant, ou que je n'inspire pas confiance, et si c'est le cas, comment pourrai t-il m'aimer si à ce point il doute de moi ? Et là tout s'effondra, je n'ai jamais toléré à une personne de me suspecter, je n'ai jamais aimé me justifier sur des choses débiles et pourtant il me fait subir un interrogatoire à chaque fois qu'il pette les plombs, monsieur ne veut pas paraître dupe, il insiste, il tient à avoir des explications, et moi ça me rend folle de rage, comment diable peut il seulement douter que je serais capable de le faire passer pour une dupe??

    S'il doute de ça , c'est que tout le reste n'a plus d'importance, et puis je n'ai pas le droit de monter sur mes plus hauts chevaux quand lui il passe au galop, je dois docilement répondre et me disculper, et il reprend des le début, oubliant quelques détails, ajoutant d’autres, gonflant le temps passé, n'admettant jamais qu'il en fait trop ou qu'il peut se tromper, et il m’arrête quand il ne veut plus écouter, il part avec la même idée qu’il avait au départ, tous mes efforts tombent à l’eau, et si je me tais ? Il s’emporte d’avantage et pour finir je dois absolument demander pardon, sinon j’en aurais sur la conscience, parce que c’est toujours lui le Bon !

    Et ça , mon Dieu, m'exaspère à un point que je me mords les doigts pour ne pas hurler, je garde une voix calme, j'essaye de faire ce qu'il veut, je ris parfois, pour me déstresser et rendre les choses ridicules, je veux en finir, mais hélas il pense que je le prends pas au sérieux et il hausse la voix, et je m'énerve d'avantage, de ma vie je n'ai jamais laissé une personne me trainer ainsi, même avec mes parents, quand on m'accuse je ne réagis pas, ou j'admets ou je sois innocente celui qui ne me croit pas qu'il aille se faire voir, je n'ai pas de compte à rendre à quiconque.

    Cependant, c'est avec lui seul que je me montre patiente et indulgente, je l'écoute je discute, je raconte la vérité et ça sonne faut toujours parce que bordel si j'ai envie de mentir ce sera parfais, je suis une bonne menteuse, mais je n'aime pas mentir, ça ne fait pas de moi coupable, et le hic c'est que tout le monde me crois quand c'est mijoté!

    Lui, il me pousse à bout, je sais qu'il a passé une journée affreuse au boulot mais pas pour autant en avoir après moi, ensuite m'en vouloir ne pas être à ses côtés quand tout va mal, oubliant que quand tout va mal, il s'acharne sur moi!!

    Heureusement que c'est au téléphone que tout se passe sinon j'aurai pu réagir autrement, je deviens odieuse et exécrable, et je ne supporte plus personne, vaut mieux ne pas m'approcher, j'ai un sacré sang froid que je perds à une seule occasion, qu'on m'accuse à tort et m'oblige à me justifier sans me croire.

    Ce qui m’irrite par dessus tout c'est quand on inverse les rôles, il me fait entendre ce que j'ai envie de lui dire quand c'est lui l'inquisiteur, et je m’abstiens  pour ne pas le blesser.

    La cause c’est que moi je pense qu’on dispose des mêmes droits, qu’on est égaux, et que lui il pense qu’une femme ne doit pas gueuler comme un homme quand elle perd les boules, sauf que je ne suis pas une femme à bouder doucement, ce n’est pas chic de délirer, mais diable je peux tuer moi !!!

    Je ne peux pas lui dire tout ça, je serais perdante et il ne verra que le mauvais côté comme toujours! Alors je compresse ma rage au point d'avoir des crises d'angoisse, dès que je m'allonge sur le dos un poids m'écrase les poumons, j'étouffe et je cherche une position confortable pour dormir, mais ce stress ne semble pas clément, ça commence avec un petit malaise, puis hoquets, puis des courtes apnées, je m'affole, je me léve je me calme mais ça reprend en boucle, raz le bol!

     

  • Du Schubert

    Une mélodie saisissante, l'opus 100, le Trio pour piano et cordes n°2 de Franz Schubert, ce second mouvement d'une grâce aérienne, un air troublant, trop bon, je ne peux que le partager.


    podcast

  • Mr Baratin chez Mr Alfred

    Je suis confuse, voir outrée, je ne crois pas mes yeux, le prix Nobel pour la paix 2009 a fini dans les bras d'Obama, je pensais qu'on attribut tel prix à la personne qui a pu rendre le plus valeureux service à l'humanité, "la personnalité ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix " dit le testament de Mr Alfred, mais je vois que je me trompe, les norvégiens pensent autrement, faute de candidats peut être ( quoiqu'on peut ne pas attribuer de prix!) ils ont discerné ce prix à un président d'un pays avec deux guerres sur les mains, à un président qui n'a occupé son poste que depuis quelques mois, à un président qui n'a fait que parler, à l'attente de l'accomplissement de ses promesses, ils lui ont accordé le plus prestigieux prix pour l'encourager, genre prêt ou crédit à payer plus tard et comme garantie "sa parole", je pensais qu'il n'y en a pas des prix à retardement, qu'il n'y en a pas de prix international pour le "plus beau parleur", je me trompe!

    Obama qui n'a encore rien dit, fait partie de la liste des nominés pour le prix, close en février 2009, président depuis un mois!!

    Alors comme ça, Obama, Mère Teresa, Le 14e Dallai Lama, Mandela, Arafat, sont pareils!! A t-il connu l'exil, la faim, les tentatives d'assassinat, a-t il milité pour la paix, qu'est ce qu'il a fait d’extraordinaire?? Ces gens ont brulé leur vie pour la cause, et le prix est venu couronner leurs efforts, et n'oubliant pas qu'ils ne l'ont pas cherché.

    Sa réaction, un speech bien concocté, malin, six minutes, le flux habituel, l'anniversaire du chien, la famille, l'islam (point focal de tous les conflits), Palestine (point chaud des arabes), l'humilité et la modestie de sa grande âme, je me trouve scidérée par son abilité, un vrai mystificateur.

    Mr Baratin en personne trouve qu'il n'a pas mérité le prix de Mr Alfred alors pourquoi ce geste prématuré, le prix peut bien attendre l'accomplissement de "ses efforts extraordinaires", attendre le renforcement de la diplomatie internationale, et l'apparition (je dis bien) de la coopération entre les peuples, le prix c'est une récompense voyons ce n'est pas "une chance" ni "une incitation à agir".

    Je le vois plutôt décroché un prix pour la littérature, être la personne la plus influente au monde, la plus charismatique.... tout sauf cette mascarade!

     

  • Moi poissoniére!!

    J'ai pour mission de nourrir les poissons de l'aquarium de mon amie-colloc, elle est rentrée chez ses parents pour se fiancer, avant elle me confiait sa vermine de chat, un morveux qui empeste, aggghh que je le hais ce maudit chat, heureusemnt elle l'a donné à sa maman, c'est le chat le plus moche du monde, le plus gâté et le plus malin, il laisse ses poils partout, et il me semble qu'il faisait exprès pour m'énerver, et c'est ma soeur qui le lui a offert, un batard de petit chaton de rue, ban il s'est déguerpit, maintenant les poissons.

    J'avoue que c'est mignon, on a trois petits poissons bon marché, dont j'ignore tout, je dois les nourrir deux fois par jour, un poisson rouge "Mishka"(en russe je pense!)le sien, un poisson blanc "Fartatou" (en dialecte tunisien, papillon) celui de son fiancé, et un gris le mien "Zaâtar" (en arabe, thym) peut être je pensais à un plat de poisson grillé bien épicé aux condiments de montagne.

    L'aquarium n'est pas encore décorée, on manque d'idées, et sur le marchet on ne trouve pas des trèsors.

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  • Au clair de lune

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    La semaine prochaine je prendrai mon premier cours d'espagnol, je ne suis pas très douée pour les langues, mais l'arabe le français et l'anglais ne me suffisent pas, l'espagnol c'est pour lire Lorca, Gabo et Cervantes, mais aussi pour la musique, pour les paroles qui me charment, pour une éventuelle fugue (Il n'en sera pas ravi).

    J'ai hâte à commencer parce que j'en ai marre de rester à la maison, depuis avril dernier, je n'ai rien foutu, j'attends docilement qu'un miracle se produise, j'ai hâte à enfiler ma blouse et retrouver mes bactéries et mes verreries, mais hélas j'attends que "ma souche" vienne du Canada, elle fera une escale à Nante pour finir à Tunis, une denommée Paenibacillus polymixa!

    Et je me demande quelle ironie du sort veut que je me trouve coincée ici, alors que je pourrai me trouver dans un laboratoire au Québec! La même ironie qui veut que je me trouve coincée ici alors qu'Il est quelque part dans ce grand monde, qu'il a tant d'engagements et d'affaires et que je n'en ai aucune!!

    Je ne lui écris plus, je préfére gribouiller sur un blog, il n'apprécit pas cet arrêt, et je ne trouve pas une explication à lui fournir, je n'ai pas envie qu'il lise, je pense qu'il n'accorde pas de l'importance à ce que j'écris, pourtant j'y mets ma chaire, et en dirait qu'il s'en tape du contenu, il s'inquiéte, il se peut que je ne l'aime plus autant puisque je n'ai plus cette flamme qui me reveille à quatre heures du matin pour envoyer un mail, mais il se trompe, je me réveille encore à des heures pareilles et j'écris encore, sauf je ne lui envois plus.

    Je rêve de recevoir une lettre de sa part, il prétend ne pas avoir mon "talent" et ceci m'importe peu, rien que le plaisir d'ouvrir ma boite et de trouver un nouveau message de Lui, mais j'en rêve!

    En évoquant "talent", j'en manque terriblement quand je veux lui écrire un mot, je manque de vocabulaire et d'expression, puisque j'ai écris plus qu'une centaine de lettres, avec  pour théme allers et retours, amour, avidité et amertume et que ça n'a pas changé, j'ai presque tout dit dans les mots les plus touchants, et j'ai beau attendu des répenses, j'en ai reçu qu'une seule, une orpheline lettre qui selon lui résume tout (et c'est vrai d'ailleurs), mais je n'ai pas besoin d'un résumé, je veux pénétrer dans son intérieur, je veux palpiter son âme, je veux lire ses pensées, quand je ne vis pas avec lui pour les voir.

    Et il me refuse ce qu'est à mes yeux très précieux, le pauvre il fait tout pour me satisfaire et je n'ose pas lui demander ceci, j'ai donc appris à écouter (ce que je fais quand il est loin), écouter ses propos mais surtout le son de sa voix, sa tonalité, et j'ai pu dessiner ses états d'âmes à coup de sons. Cette capacité que je perds dés que je le vois, et je me trouve desarmée, face à un être presque inconnu à mes sens pourtant l'essence même de mon être.

    Je tremble, je me blottis dans ce silence qu'il déteste et je m'efforce à le reconquérir, dans ses moments mes yeux picotent et mes doigts se glacent, j'évite ses yeux et je maudis tout ce qui a fait que je me trouve à l'écart, il me faut parfois quelque jours pour me familiariser avec sa présence physique, et ne pas frémir à l'innocente caresse de sa main, ne pas avoir cette cruelle envie de dévorer ses lévres qui sourient ou ne pas sentir cette contraction du bas du ventre quand en dansant ses bras entourent ma taille, il me faut quelque jours d'ébahissement pour cesser d'avoir envie de me cacher et de l'appeler au téléphone.

    A mon grand malheur il ne croit jamais à cela, et si je l'écris? déjà fait! ce n'est pas qu'il ne comprend pas mais il refuse de l'admettre, mes phrases ne lui semblent pas sincéres, il les trouve exagérées, mais c'est exactement ce que je veux qu'il comprenne, que je n'aurai jamais dit chose pareille, moi, la fille têtue à l'orgueil pronocé, si ce je ne l'aime pas exagérement!! voila toute l'histoire, alors j'essaye de dégonfler ma passion et de garder mes mots.

    J'ai envie de lui offrir une boite à musique en mahagoni de chez Reuge, avec la sonate au clair de lune de Beethoven, j'y sens ma fougue, et ma torpeur, mon balancement, comme cette prétendue barque sur le Lac des Quatre Cantons par une nuit glaciale de pleine lune. 

    En voici le premier mouvement.


    podcast

  • Baratin...

    Je me mets à la lecture d'un livre écrit par Barack Obama, je ne suis pas encore allé très loin, cependant j'ai commencé à apprécié sa plume, "Dreams of my father", je le lis en anglais pour éviter d'avoir une idée défigurée à la fin, je fuis les traductions quand je le peux, ce livre c'est Lui (Barbaritto pas Barry!) qui me l'a donné, il l'a acheté dans une librairie à l'aéroport CDG, il a lu sa moitié ou presque quand il me l'a donné, je découvre un écrivain de talent, toutefois je ne suis pas habituée à lire en anglais pour me permettre de critiquer cet ouvrage, même si j'avoue que je raffole pour des écrivains anglophones, de Dickens à Stephen King, et de Rumer Godden à Hemingway, en tout cas le livre me plaît et j'apprécie par dessus tout que c'est le sien, je trouve en réalité un immense plaisir de lire des mots que ses yeux ont caréssé, et de tourner des pages que ses mains ont touché, je suis sérieuse pourtant j'ai l'air totalement barge, une adolescente à fleur bleue, d'ailleurs Obama devrait se sentir outré!!!

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    Je n'étais pas particuliérement éprise par ce personnage, et je pense que c'est du à la propagande qui a accompagné son entrée à la Maison Blanche, et quand j'y pense, je me rends compte que je ne me suis pas donné une chance pour le connaître (Obama évidement!!), que ce sentiment de répugnance est fruit de la frénésie désolante des "tiers-mondains" à son propos, notamment, mes compatriotes Africains et Arabes, qui le prennent pour Le Mehdi l'attendu, ou Isâ-Jésus qui va sauver le monde et combattre l'Antéchrist, (et si c'était lui même l'antéchrist!!) et chacun l'attribut à son compte, musulman ou africain ou encore juif, on oublit qu'il est américain point à la ligne. Sa femme est devenue une icône de mode!!! Ses filles sont sollicitées par les réalisateurs de Hanna Montana, (j'ai horreur des politiciens qui s'étalent dans les médias, je lui préfére un jeune monarque marocain sur ce point) et j'étais prise par une vague de colére contre lui, je l'appelais "Baratin Obama", Quel frimeur!!!

    Mon amoureux, qui est un grand fan de lui, tente de me convaincre de ses qualités, alors j'accorde cette opportunité à Mr Obama, pourvu qu'il réussisse à me faire changer d'avis (Pour qui je me prends enfin!!!!).

    Un petit détail me gêne, mon Barbaritto se sert d'un marque-page avec de l'alphabé hiérogliphe, qu'Elle le lui a offert en Egypte, Elle y inscrivit son éternelle dévotion, "forever" m'a blessé plus que le fait qu'il s'en sert.