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Film

  • LE LA DU MONDE

    Ghislaine Avan directrice artistique de la Compagnie Tempo Cantabile, œuvre depuis dix ans à l’élaboration de "Seuil" inspiré de La Divine Comédie de Dante.

    "Seuil" est un projet chorégraphique composé de neuf créations qui se destine à trois espaces de représentations différents (théâtral, sacré, naturel), neuf escales révélées par la danse, la musique, le cirque, les arts plastiques.

    Seuil comprend aussi un film "Le La du Monde" qui présente La Divine Comédie lue par l’humanité. De tous horizons, les lecteurs donnent voix et vie aux personnages du poème comme autant d’histoires individuelles formant une mosaïque qui transporte la continuité de notre monde. Plus de six cents lecteurs ont été filmés, chacun dans sa langue respective en une vingtaine de langues différentes. Des lecteurs de toutes nationalités et toutes classes sociales se confondent et s’unissent aux chants du poète.

    "Le La du Monde" est un film qui se réalise au coeur de la rencontre et de son mouvement, c'est une invitation à lire Dante. De façon inédite et éclairante, ce film renoue avec le sens populaire de cette oeuvre, lui restituant dans le partage, son universalité. (source: Paris.fr)

    De passage à Tunis avec son fils Rafael ou Gabriel, Ghislaine, danseuse de claquette, a filmé quelques lecteurs, je l'ai rencontré après une soirée au palais Kheireddine, on a siroté un thé aux pignons sur le perron de la mosqueé Zitouna, elle m'a parlé de son projet, m'a proposé une lecture, , j'étais curieuse attirée malgrés moi, adepte de l'universalisme Le La du Monde m'a semblé sublime, je n'ai lu que des extraits de Dante, et j'ai craqué, je hais pourtant être filmée.

    J'ai choisi le cadre, salle Virgile du musée du Bardo, juste à côté de la fameuse mosaïque, Virgile, l'Eneide, Clio et Melpomène, histoire et tragédie, j'ai lu deux pages en arabe, Virgile laisse Dante et retourne en Enfer Béatrice vient chercher le poète, Dante pleure Virgile amèrement.

    Avec le recul, je comprend que spontanément, j'ai raconté un petit bout de mon histoire personnelle, je suis frappée par le cynisme du hasard, à cette époque je pleurais mon Virgile à travers la lecture, derriére il était plongé dans son oeuvre, entouré de deux muses, elle et moi. Mais une muse n'inspire jamais une oeuvre dont elle fait l'objet!

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  • Le temps qu'il reste

    Hier j’ai danser, aujourd’hui je suis allée au cinéma, Africart, une belle salle, six spectateurs au fond, et moi à la première rangée, étalée sur deux sièges, j’occupais tout l’espace, et j’avais l’impression d’être dedans, ou que le film s’est échappé de l’écran.

    Le temps qu’il reste, film d’Elia Sulaiman, réalisateur palestinien, chroniques du présent-absent, un film conçu dans un esprit de cahier de souvenirs, un scrapbook, une bobine fragmentée, des bribes d’une vie, une première scène magnifique, le chauffeur isrélien égaré, s’arrête au milieu de la tempête, très confus pour avancer, puis les mémos, l’invasion israélienne de la ville de Nazareth,(terre sainte, ni arabe ni israélienne) époque de l’avant Elia, ensuite l’enfance d’Elia, puis son retour, (une épopée, une mini-trilogie, aspirant Le Parrain dont l’un des personnage siffle le thème).

    Un dialogue quasi-absent, drôle et court si présent, ce n’est pas un film d’histoire, ni de guerre, même pas intrigue ni message à transmettre, ni critiques, ni conclusion à tirer, le spectateur doit méditer et deviner.

    Le réalisateur est le personnage principal, il n’incarne pas un rôle, il a ouvert la mémoire de sa famille et la sienne et il a filmé, Elia, si je me rappelle bien n’a pas soufflé un mot, depuis son apparition dans la troisième partie, il a gardé le même regard triste figé, la même posture d’un spectateur inerte qui redécouvre sa famille ses amis son pays, d’ailleurs les personnages comme Elia ne s’expriment que rarement, ils nous laissent deviner leurs émotions, l’absence de gestualité, leurs visages atones réussissent à dégager une esthétique très profonde, mélancolique et d’une humour décalée, des plans bien cadrés, simples incluant d’autres plus compliqués, (salon calme, oiseaux chantent, télé en mode mute diffusant un bombardement).

    En sautant d’une page à l’autre de ce méli-mélo de souvenirs, les scènes hilarantes se défilent, un soldat israélien se hisse sur une brique pour bander les yeux du père d’Elia, un homme grand. Un vieillard qui tente de se suicider quand il se soule, une femme myope qui regarde la télé, deux hommes qui pêchent dans une nuit glaciale, une poignet de soldats leurs pose les mêmes questions, le petit garçon qui jette les plats de lentilles à la poubelle, pleins de scènes deviennent drôles à force de se répéter, et pour finir Elia a même sauté à la perche par-dessus le mur de sécurité, une expressivité fulgurante.

    Elia semble accorder un soin méticuleux à la bande-son plus qu’au dialogue, les voies de Fairouz, Ismahâne, Abdelwahab, accompagnent les personnages durant cette vie qui s’étale de 1948 jusqu’à ce jour, on y ajoute la musique techno vers la fin.

    Elia Sulaiman, l’acteur et le réalisateur, un mélange de Dustin Hoffman, Charlie Chaplin, Jacques Tati. Avec un arrière gout narquois typiquement oriental.

    Un film à revoir, on se pose beaucoup de questions, une seule fois ne suffit pas.


    podcast

    Une chanson culte, diffusée par la voix d'Ismahân (pas cette version) dans un phonographe que des soldats ont déniché dans une maison abondonnée. Une scène marquant le père d'Elia.

     

     

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  • Films tunisiens

    C'est une  liste de films tunisiens classés selon leur année de sortie en salles à partir de 1966, en mentionnant le réalisateur.

    1966 : L'Aube (Omar Khlifi)
    1968 : Le Rebelle (Omar Khlifi)
    1968 : Mokhtar (Sadok Ben Aïcha)
    1969 : Khlifa le teigneux (Mahmoud Ben Halima)
    1969 : Om Abbes (Ali Abdelwahab)
    1969 : Sous la pluie de l'automne (Ahmed Khchine)
    1970 : La mort trouble (Claude d'Anna et Férid Boughedir)
    1970 : Une si simple histoire (Abdellatif Ben Ammar)
    1970 : Les Fellagas (Omar Khlifi)
    1971 : Yosra (Rachid Ferchiou)
    1972 : Et demain... ? (Brahim Babaï)
    1972 : Sourakh (Omar Khlifi)
    1972 : Au pays du Tararanni (Férid Boughedir, Hedi Ben Khlifa et Hammouda Ben Halima)
    1972 : Ommi Traki (Abderrazak Hammami)
    1973 : Sejnane (Abdellatif Ben Ammar)
    1974 : Les enfants de l'ennui (Rachid Ferchiou)
    1975 : Les Ambassadeurs (Naceur Ktari)
    1975 : Fatma 75 (Salma Baccar)
    1976 : Soleil des hyènes (Ridha Béhi)
    1977 : Le mannequin (Sadok Ben Aïcha)
    1978 : Un ballon et des rêves (Mohamed Ali Okbi)
    1978 : La noce (Troupe du nouveau théâtre)
    1978 : Deux larrons en folie (Ali Mansour)
    1979 : Mon village (Mohammed Hammami)
    1980 : Aziza (Abdellatif Ben Ammar)
    1982 : La ballade de Mamelouk (Abdelhafidh Boussida)
    1982 : L'Ombre de la terre (Taïeb Louhichi)
    1982 : Traversées (Mahmoud Ben Mahmoud)
    1982 : La trace (Nejia Ben Mabrouk)
    1984 : Les baliseurs du désert (Nacer Khémir)
    1984 : Les anges (Ridha Béhi)
    1985 : Le Défi (Omar Khlifi)
    1986 : L'Homme de cendres (Nouri Bouzid)
    1986 : Sabra et le monstre de la forêt (Habib Mselmani)
    1986 : La coupe (Mohamed Damak)
    1988 : Les Sabots en or (Nouri Bouzid)
    1988 : Champagne amer (RidhaBéhi)                    

    1988 : Le cri étouffé (automne 86) (Rachid Ferchiou)
    1988 : Arab (Fadhel Jaziri et Fadhel Jaïbi)
    1989 : Layla ma raison (Taïeb Louhichi)
    1989 : Le collier perdu de la colombe (Nacer Khémir)
    1989 : La nuit de la décennie (Brahim Babaï)
    1990 : Cœur nomade (Fitouri Belhiba)
    1990 : Halfaouine, l'enfant des terrasses (Férid Boughedir)
    1990 : Barguellil (Ali Labidi)
    1991 : Poussière de diamant (Fadhel Jaïbi et Mahmoud Ben Mahmoud)
    1992 : La guerre du Golfe... et après ? (Nouri Bouzid, Elia Suleiman, Borhan Alaouie, Nejia Ben Mabrouk et Mostapha Derkaoui)
    1992 : Bezness (Nouri Bouzid)
    1992 : Les zazous de la vague (Mohamed Ali Okbi)
    1992 : Le sultan de la médina (Moncef Dhouib)
    1994 : Les Silences du palais (Moufida Tlatli)
    1994 : Les hirondelles ne meurent pas à Jérusalem (Ridha Béhi)
    1994 : Échec et mat (Rachid Ferchiou)
    1995 : La Danse du feu (Salma Baccar)
    1995 : Un été à La Goulette (Férid Boughedir)
    1996 : Essaïda (Mohamed Zran)
    1997 : Tunisiennes (Nouri Bouzid)
    1997 : Redeyef 54 (Ali Labidi)
    1998 : Keswa - le fil perdu (Kalthoum Bornaz)
    1998 : Noces de lune (Taïeb Louhichi)
    1998 : Demain, je brûle (Mohamed Ben Smaïl)
    1999 : Les Siestes grenadine (Mahmoud Ben Mahmoud)
    2000 : Sois mon amie (Naceur Ktari)
    2000 : La saison des hommes (Moufida Tlatli)
    2001 : Fatma (Khaled Ghorbal)
    2002 : Poupées d'argile (Nouri Bouzid)
    2002 : La Boîte magique (Ridha Béhi)
    2002 : El Kotbia (Naoufel Saheb Tabaa)
    2002 : Le chant de la noria (Abdellatif Ben Ammar)
    2002 : Bedwin hacker (Nadia El Fani)
    2002 : Satin rouge (Raja Amari)
    2002 : Khorma (Jilani Saadi)
    2002 : Chant du millénaire (Mohamed Zran)
    2003 : Une Odyssée (Brahim Babaï)
    2003 : La Danse du vent (Taïeb Louhichi)

    2004 : La villa (Mohamed Damak)
    2004 : Parole d'hommes (Moez Kamoun)
    2004 : Le prince (Mohamed Zran)
    2004 : باب العرش/ Noce d'été(Mokhtar la3jemi)
    2005 : Fleurs d'oubli (Salma Baccar)
    2005 : Bab'Aziz (Nacer Khemir)
    2006 : Making off (Nouri Bouzid)
    2006 : VHS Kahloucha (Nejib Belkadhi)
    2006 : Tendresse du loup (Jilani Saadi)
    2006 : La télé arrive (Moncef Dhouib)
    2006 : Bin El Widyene (Khaled Barsaoui)
    2006 : Lambara (Ali Labidi)
    2006 : Conte à rebours (Fitouri Belhiba)
    2007 : Al Haditha (Rachid Ferchiou)
    2007 : Ouled Lenine (Nadia El Fani)
    2007 : Mare nostrum (Mourad Ben Cheikh)
    2007 : Un si beau voyage (Khaled Ghorbal)
    2008 : L'autre moitié du ciel (Kalthoum Bornaz)
    2008 : Thalathoun (Fadhel Jaziri)
    2008 :Cinecitta/شارع الحبيب بورقيبة 7 (Brahim Letaief)

                                                                                                                                       

  • Si mes vers avaient des ailes

    J'ai vu le film de René Clair hier, âgé de 84 ans(le film!), une histoire drôle, naïvement charmante, surtout quand le gardien de la Tour Eiffel se réveille et découvre que "Tout Paris dort", ban on peut voir quelques véhicules en circulation dans une rue lointaine!! On fait semblant que c'est un désert! Et puis se déchaine l'histoire, le gardien et des passagers d'un avion qui ont échappé à l'onde endormante d'un savant dérangé, très marrante, tout Paris était à leur disposition, ses magasins, ses banques, ses bars... ils ont foutu le bordel, mais enfin ils se sont trouvés ennuiés, une sagesse!!

    La cerise sur le gâteau était l'interprétation musicale, fluide, expressive et précise. La pianiste a récité quelques vers d’Hugo à la fin accompagnés de musique, un vrai coup de cœur, extrait de ses Contemplations,

    "L'âme en fleur"

    Mes vers fuiraient, doux et frêles,

    Vers votre jardin si beau

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'oiseau.

    Ils voleraient, étincelles,

    Vers votre foyer qui rit,

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'esprit.

    Près de vous, purs et fidèles,

    Ils accourraient nuit et jour,

    Si mes vers avaient des ailes,

    Des ailes comme l'amour.

     

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  • Paris qui dort

    paris.jpgIl pleut des cordes!! c'est la fin de l'été, Tunis pleure son été! chaleur suffocante la matin, jêune de 4 heure du matin à 19 heure et là les pluies, mais je sortirai comme même ce soir et tous les soirs, je ne raterai pas les soirées ramadanesques de la Médina, ce soir au Théâtre Municipale, le court métrage de René CLAIR, "Paris qui dort", de 1925, une vision poétique de Paris comme un conte de fée, comme la belle au bois dormant!! un muet certainement (j'en raffole), accompagné d'un collage musical interprété par un trio classique, piano, violoncelle et flûte : Isabelle  Poulain, Sylvine Lorjéou-Josquin et Sabine Jehanno.
    J'y serai malgré ce temps indécis!