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Calme

Echouer ce n’est pas un fait c’est un sentiment, ainsi je le sens, je vois une partie de moi tomber dans un gouffre, qui n’est pas réellement un gouffre, je vois mes vingt ans passer comme un éclair, je me vois distraite, un écho d’Omara Portuondo évoquant cet amour d’il y’a vingt ans.

C’est pourtant idiot de s’arrêter au milieu du chemin pour regretter ce qu’on n’a pas encore découvert, moi, je suis idiote consentante.

Le temps n’est pas un monstre, je suis simplement incapable de me placer dedans, je songe à l’avenir, je rêve du passé, je maudis le présent, je perds le moment et je n’échappe pas à sa fatalité

Je ne fais rien, une expression courante et métaphorique, mais quand je la prononce je déclare littéralement mon absence, je suis ici mais ailleurs, ailleurs n'existe pas, je ne fais rien, je m’allonge pendant des heures, fenêtres ouvertes, soleil lumineux, enfuie sous mon cache-yeux marron, je me plonge dans une inertie ahurissante, je ne bouge plus, je ne pense plus, ma déchéance s’accentue, et je continue à m’ignorer, je prends du poids, je pâlis, je me dégarnis, j'oublie, je vieillis chaque jour d’une année.

Le reste du temps je fais des choses avec mes amis ou ma famille, des choses sans importances, juste pour dire je vis encore.

Je suis censée être heureuse, c’est vrai, mais ce n’est plus une question de bonheur, la question c’est « est ce que je peux encore réussir ou est ce que j’ai déjà échoué ? » le bonheur c’est sentir qu’on a réalisé quelque chose, peu importe du moment où « réaliser » se conjugue au passé à la première personne du singulier, réaliser est un verbe divin, Dieu (ou cette force suprême) réalise et accomplit toute chose, quel bonheur que de ressembler à son créateur !

Je ne veux plus réaliser quoique ce soit, j’ai seulement réalisé que je désire vivement un calme absolu, je désire que personne ne compte plus sur moi, je désire que personne ne tient plus à moi, que personne ne soit déçue, qu’on m’oublie, que je les oublie, que je disparaisse, calme.

 

 

 

Commentaires

  • "Se" réaliser ça se fait chaque jour ça, non ?

  • parfois ça se fait plus, pendant un jour ou deux ou plus on arrête simplement d'exister!

  • Et ça va ? Tu dis calme, je sens déprime, c'est une fausse impression ?

  • peut être oui, j'essaye d'éviter le mot, c'est mois déprimant!

  • Perso je te conseillerais de pas éviter... mais ça n'engage que moi... Je te donne ma recette perso dans ces cas-là : d'une j'évite d'idéaliser les choses (comme les histoires d'amour, l'autre, et j'évite surtout de prendre mon partenaire pour mon sauveur !!!) en prévention et de deux, quand ça arrive quand même, des fois je me dis : "ah ben en voilà un moment/une journée/une période de merde qui commence !". J'accepte, je réfléchis à comment me faire du bien, je me fais du bien et puis ça passe. Voilà, c'est qu'une recette ! En vrai y a toujours quelques petites complications mais pour moi ça marche plutôt bien en général.

    Allez, bonne soirée cybelle !

  • merci pour les conseilles :) quand c'est l'amour qui ne va pas, ça peut bien marcher ça, mais quand c'est les études qui se bloquent ou la famille il faut y faire face, quand ça déborde je préfère le calme, boucher les oreilles, curieusement j'ai parlé à mon partenaire et je me sens beaucoup mieux, dans ce cas que je le veuille ou pas, c'est lui le sauveur, après tout ce n'est qu'une période de merde, ça passera!

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