Je me vide la tête ! Vaines efforts !! Je suis vide, je coule dans le vide en silence, je ne suis pas triste, mais je ne veux pas parler parce que je ne veux pas penser, penser me fatigue plus que vivre, parce que vivre me fatigue aussi ! Je préfère ne pas parler, et je n’écoute plus, je ne m’ennuis pas de mon silence on appelle ça la paresse mentale, j’appelle ça une touche mute !
Et là j’ai mal à la tête parce que j’écris, parce que je recommence à penser, et que je ne peux pas écrire sans penser. Oh que c’est compliqué !!! Je traîne dans la vie comme une jambe mutilée d’un chat chanceux qu’une voiture à pris le soin de renverser sans le tuer, je traîne comme cette jambe attachée au corps par un petit morceau de chaire vivante, plus la chaire est vivante plus ça fait mal !
La question sera, quand est ce que la jambe se détachera-t-elle du corps ? Parce que je pense qu’elle ne peut se réparer !
Je suis sortie, et j’ai par hasard vu une ancienne amie et ce n’était que par pur hasard, cette amie fait partie de la maudite liste des gens que je rencontre et qui sont justement sur le point de partir quelque part !! Mes feuilles mortes se ramassent à la pelle!
Hasard ! "Dieu a choisi l’hasard pour parler aux Hommes", et mon Dieu que c’est vrai ! Nietzsche ne s’est pas du tout trompé ! Il a seulement oublié d’établir une pierre de rosette pour déchiffrer ce langage divin ! Dieu essaye de me parler, à travers ce langage de signes d’événements soigneusement imprévisibles que je ne comprends pas ! et ce n’est que parce que je me noies dans ce vide, là où tout perd son sens, le vide c’est comme si je suis dans un rêve alors que je suis réveillée, comme si je flotte sur le dos à la surface d’une eau calme « comme de l’huile » , une brume épaisse m’enveloppe, tous mes sens s’arrêtent net, mon cerveau fixe une image unique, une étoile filante en mode très ralenti, jusqu’à ce qu’elle se perd dans le néant noir et s’éteint, là je m’éteint aussi. Bienvenue dans le vide, aller gratuite, retour « aucun n’est encore signalé ».